L'arlonais (Arelerplatt en luxembourgeois) est un dialecte du luxembourgeois[1] parlé dans le Pays d'Arlon (Arelerland) en Belgique[2], mais paraît en danger au début du XXIesiècle.
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L'Arelerplatt représente les parlers les plus occidentaux du luxembourgeois[3],[4],[5].
Il a été codifié de manière progressive au cours du XXesiècle[6]. Peu écrit, la littérature en luxembourgeois arlonais existe pourtant dès le XIXesiècle avec par exemple une variante du Roman de Renart en 1872. C'est à la même période que sont traduits en Arelerplatt d'autres ouvrages importants comme la Déclaration des Droits de l'Homme ou encore le Manifeste du parti communiste de Karl Marx.
Une première grammaire de l'arlonais est rédigée en 1921 sous la plume d'Alfred Bertrang[7],[8]. L'orthographe est réellement définie et alignée sur la norme luxembourgeoise en 1955[N 1] avec Précis de grammaire luxembourgeoise de Robert Bruch suivi en 1986 par François Schanen de l'Université de Montpellier et son Grundzüge einer Syntax des Lëtzebuergeschen[9]. En 1976, sous l'impulsion de Gaston Mathey est fondé Arelerland, a Sprooch, qui n'est autre que l'Association culturelle pour la sauvegarde de la langue et de la culture luxembourgeoise dans le pays d'Arlon[10].
Comme tous les dialectes de Belgique, il est en danger de disparition au XXIesiècle. La Belgique n'a par ailleurs jamais ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, il existe, par contre, le statut de langue régionale endogène.
Notes et références
Notes
Au Luxembourg, la standardisation officielle du Luxembourgeois n'apparait pas avant les années 1970.
«La langue luxembourgeoise en Belgique», sur luxembourg.public.lu; site officiel du Grand-Duché de Luxembourg, : «15.000 à 20.000 personnes originaires de la région de l’Arelerland (pays d’Arlon, province de Luxembourg, Belgique), contiguë au Grand-Duché de Luxembourg, parlent le luxembourgeois comme langue maternelle. Dans les années 1960, ce furent encore approximativement 50.000 locuteurs.»
(en) Linguasphere Observatory, The Linguasphere Register: The indo-european phylosector, Linguasphere Observatory, 1999-2000, p.402
Natalia Filatkina (Université de Trèves), «Les origines et l’histoire de la langue luxembourgeoise», Formatioun Lëtzebuergesch, Arlon, Fondation universitaire luxembourgeoise d'Arlon, (lire en ligne)
François Schanen, Parlons Luxembourgeois. Langue et culture linguistique d'un petit pays au cœur de l'Europe, Paris, Éditions L'Harmattan, coll.«Parlons», , 376p. (ISBN2-7475-6289-1, lire en ligne)
Jean-Marie Triffaux, Combats pour la langue dans le Pays d'Arlon aux XIXeetXXesiècles : Une minorité oubliée?, Arlon, éd. La Vie arlonaise, 2002, 478 pages (ill.).
Alfred Bertrang, Grammatik der Areler Mundart, Bruxelles, Académie royale de Belgique,
Mansion Jos, «A. Bertrang. Grammatik der Areler Mundart [compte-rendu]», Revue belge de philologie et d'histoire, Librairie Droz, vol.3, , p.889-891 (ISSN0035-0818 et 2295-9068, OCLC1641459, lire en ligne)
Fernand Fehlen (Université du Luxembourg, unité de recherche interdisciplinaire sur le Luxembourg), Le «francique»: dialecte, langue régionale, langue nationale?, vol.Glottopol. Revue de sociolinguistique en ligne - n°4, Rouen, Université de Rouen, (lire en ligne)
«A ses yeux, on ne peut comprendre la grammaire du luxembourgeois que si on le traite comme langue autonome. Il voit cette position confirmée par la créativité lexicale de la langue luxembourgeoise (Lulling, 2003)»
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