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Les langues germaniques sont une branche de la famille des langues indo-européennes. Elles descendent toutes du proto-germanique. L'étude de ces langues se nomme la germanistique. Elles furent d'abord parlées par les peuples germaniques, qui vivaient au voisinage des Baltes, des Celtes et des Italiques et entrèrent en contact avec l'Empire romain sur ses confins. Ces langues partagent plusieurs traits définitoires, parmi lesquels d'importantes mutations consonantiques décrites par les lois de Grimm et de Verner (auxquelles on peut ajouter la seconde mutation consonantique pour le vieux haut-allemand), ainsi qu'un important lexique indo-européen.

Langues germaniques
Région à l'origine : nord de l'Allemagne actuelle, sud de la Scandinavie ; puis Europe du Nord-Ouest, Europe centrale, Scandinavie, côtes de la Mer Baltique, îles de l'Atlantique Nord ; expansion mondiale par la suite
Classification par famille
Codes de langue
IETF gem
ISO 639-2 gem
ISO 639-5 gem
Glottolog germ1287

Les langues germaniques les plus parlées actuellement sont celles de la branche occidentale, à savoir l'anglais, l'allemand, et le néerlandais, ainsi que les langues scandinaves, principalement le suédois, le danois et le norvégien. L'afrikaans, langue issue du néerlandais, est aussi parlée par plusieurs millions de personnes.


Liste et classification


Cette classification-ci ne fait toutefois pas l’unanimité parmi les linguistes. Au XIXe siècle, certains (J. Adeling, R. Rask, Jacob Grimm, August Schleicher) envisageaient une autre répartition[réf. nécessaire]. Conforté par l’archéologie de R. Hachmann,[réf. nécessaire] Witold Mańczak remplace la division des langues germaniques en un groupe septentrional, un groupe occidental et un groupe oriental par une division en un groupe septentrional, un groupe central (allemand, néerlandais, frison et anglais) et un groupe méridional (gotique). Cela entraîne une révision de la loi de Verner[réf. nécessaire].

Pour voir la liste complète des langues par famille dont cette liste est tirée.

Les langues germaniques en Europe
Branche nordique :
  Groupe nordique occidental :
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islandais
féroïen
norvégien

  Groupe nordique oriental :

suédois
danois

Branche occidentale :
  Groupe anglo-frison :

scots
anglais
langues frisonnes

  Groupe allemand :

néerlandais
bas allemand
haut allemand
Les langues germaniques en Europe
Branche nordique :
Groupe nordique occidental :
  • islandais
  • féroïen
  • norvégien
Groupe nordique oriental :
  • suédois
  • danois
Branche occidentale :
Groupe anglo-frison :
  • scots
  • anglais
  • langues frisonnes
Groupe allemand :
  • néerlandais
  • bas allemand
  • haut allemand

Origines et développement



Le proto-germanique ou germanique commun


Carte des cultures de l'âge de fer pré-romain. La zone en rouge correspond à l'ère culturelle de l'âge du bronze danois. La zone en rose correspond à la culture de Jastorf. Ces deux régions forment l'habitat primitif des premières cultures germaniques et du germanique commun.
Carte des cultures de l'âge de fer pré-romain. La zone en rouge correspond à l'ère culturelle de l'âge du bronze danois. La zone en rose correspond à la culture de Jastorf. Ces deux régions forment l'habitat primitif des premières cultures germaniques et du germanique commun.

Tout comme le proto-indo-européen, le proto-germanique est une langue non attestée, reconstituée au moyen de la méthode comparative. Cependant, quelques inscriptions rédigées dans une écriture runique de Scandinavie, datant d'environ 200 de notre ère, représentent une étape du proto-norrois ou, selon Bernard Comrie, du germanique commun tardif, suivant immédiatement le stade du germanique commun.

Le fond lexical du germanique commun révèle un certain pourcentage de racines et de morphes qui ne s'expliquent pas par l'indo-européen (du moins en l'état de la recherche). Certains linguistes avaient émis l'hypothèse que le proto-germanique pourrait être un créole obtenu à la suite d'un contact avec une autre langue indo-européenne du type satem ou une langue non-indo-européenne (sans doute ouralienne). La première mutation consonantique ou la relative simplification morphologique du germanique commun (voir infra) pourrait être, selon certains linguistes qui avancent cette hypothèse, le résultat de ce contact répété entre des populations de langues différentes. Le germanique n'étant pas une langue mixte et instable du type "créole", on interprète ses traits comme des archaïsmes à l'intérieur de l'indo-européen. La part du lexique germanique qui ne s'explique pas par l'indo-européen ne s'explique pas par l'ouralien et fait donc postuler un substrat venant d'une langue nord-occidentale (non IE) disparue (et inconnue). Vladimir Ivanov Georgiev a montré comment des liens génétiques unissent les langues germaniques, baltes et slaves à l'intérieur d'un groupe IE du Nord, qu'on peut situer au Mésolithique.


Expansion géographique durant l'Antiquité


Il est possible que des populations indo-européennes soient arrivées dans le sud de la Scandinavie vers le milieu du IIIe millénaire av. J.-C., développant par la suite la culture de l'âge du bronze danois au début du IIe millénaire. On suppose que le sud de la Scandinavie est le foyer originel du proto-germanique primitif dans la mesure où c'est la seule région peuplée par des locuteurs germaniques qui ne conserve aucune trace de toponymes pré-germaniques[1]. Mais il est probable que ce peuplement ne fut qu'un apport récent dans une région déjà indo-européenne au néolithique.

Entre le Ve et le Ier siècles av. J.-C., les locuteurs du germanique commun entrent en contact avec les Celtes continentaux. Un certain nombre d'emprunts aux langues celtiques datant de cette époque ont ainsi été identifiés. Vers le Ier siècle av. J.-C., l'aire d'expansion des peuples germaniques atteint le Danube et le Rhin Supérieur. C'est à peu près à cette époque, à l'est de la Vistule, que des locuteurs germaniques entrent en contact avec les cultures slaves primitives, comme en attestent quelques emprunts germaniques en proto-slave.

L'expansion des Germains à la fin de l'âge du bronze danois (à partir de -750)
L'expansion des Germains à la fin de l'âge du bronze danois (à partir de -750)

C'est à partir du IIIe siècle apr. J.-C. et les Grandes Invasions que les langues germaniques vont connaître une période de large expansion géographique, en particulier en Europe de l'Ouest : Angles, Saxons et Jutes en Bretagne (actuelle Angleterre), Lombards et Ostrogoths en Italie, Wisigoths et Suèves dans la péninsule ibérique, Burgondes et Francs en Gaule, Vandales en Sicile et en Afrique du nord. Dans la plupart de ces régions, malgré une période relativement longue de coexistence et de diglossie avec les langues des peuples envahis, elles ne se maintiendront pas et disparaîtront, laissant cependant derrière elles un superstrat non négligeable dans la plupart des langues romanes modernes. Ce fut par exemple le cas en Gaule, où le francique (langue westique non attestée), sera parlé durant plusieurs siècles par l'aristocratie mérovingienne et carolingienne, influençant de manière sensible le gallo-roman parlé par la population autochtone.


Premières traces écrites


Un exemplaire de la Bible de Wulfila, premier livre en langue gotique dont une copie se trouve à la bibliothèque d'Uppsala (Suède) : le Codex Argenteus.
Un exemplaire de la Bible de Wulfila, premier livre en langue gotique dont une copie se trouve à la bibliothèque d'Uppsala (Suède) : le Codex Argenteus.

L'alphabet gotique

C'est aux premiers siècle de notre ère que les premiers textes en langues germaniques apparaissent. Le document le plus ancien est la Bible écrite en langue gotique au IVe siècle apr. J.-C. par l'évêque Wulfila qui fut à la tête d'une communauté de Wisigoths chrétiens en Mésie (Bulgarie). Wulfila est l'auteur d'une traduction de la Bible grecque de la Septante en langue gotique afin d'évangéliser le peuple ; de cette traduction, il nous reste principalement les trois quarts du Nouveau Testament, et quelques fragments de l'Ancien. Le meilleur manuscrit, le Codex Argenteus, date du VIe siècle, conservé et transmis par des Ostrogoths d'Italie du nord. Il contient de larges passages des quatre évangiles. Le second parmi les principaux manuscrits est le Codex Ambrosianus, qui contient des passages plus épars du Nouveau Testament (dont des extraits des évangiles et des Épîtres), de l'Ancien Testament (Néhémiah) ainsi que des commentaires nommés Skeireins. Il est vraisemblable que le texte original ait été quelque peu modifié par les copistes ; le texte étant une traduction du grec, la langue attestée par le Codex Argenteus est émaillée d'hellénismes, ce qui se constate surtout dans la syntaxe, qui copie souvent celle de la langue de départ. Le gotique de Wulfila, de la Skeireins et de divers manuscrits est écrit au moyen d'un alphabet original inventé vraisemblablement par Wulfila lui-même, que l'on nomme « alphabet gotique ». Il n'a rien à voir avec ce qu'on appelle communément les « lettres gothiques », qui sont, elles, des lettres de l'alphabet latin telles qu'écrites en Occident dans les manuscrits du XIIe au XIVe siècle, devenues plus tard ce que l'on désigne en Allemagne sous le terme de Fraktur.


Les runes

Certaines langues germaniques les plus anciennes, utilisaient un alphabet runique ou futhark (terme formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet). C'est dans cet alphabet qu'apparaissent les première traces cohérentes (c'est-à-dire composées de phrases complètes) de proto-norrois (et donc en langue scandinave) vers le IIIe siècle apr. J.-C. La première inscription en langue germanique westique serait l'inscription runique de Bergakker découverte en 1996 et datant du Ve siècle.

L'origine des runes est mal connue mais on s'accorde à dire que le Futhark est un mélange d’alphabets italique nordique/alpin avec une influence latine[2], qui aurait été l'alphabet des Hérules, une tribu germanique vivant dans les Alpes. Quelques lettres ont une origine latine évidente, par exemple les runes pour /f/(ᚠ) et /r/(ᚱ), d’autres qui rappellent — au moins au niveau du format — l’alphabet alpin, par exemple la rune /h/(ᚺ). Il y a aussi des symboles qui peuvent être aussi bien alpins que latins, par exemple la rune /i/(ᛁ). 

L'utilisation des runes (le mot vient d'une racine celtique et germanique qui signifie "secret" ou "chuchotement") est restée très limitée dans les langues westiques (car vite remplacées par l'alphabet latin lors de la christianisation) et pratiquement inexistante dans les langues ostiques (on dénombre quelques inscriptions identifiées comme étant du gotique, mais cela reste débattu). Une forme spécifique de cet alphabet appelée futhorc a par ailleurs été utilisée en Angleterre (surtout sur la côte est) par les Anglo-Saxons et sur le continent par les Frisons à partir du VIe siècle. On dénombre environ 200 artefacts sur lesquels figurent des runes anglo-frisonnes. Les runes seront en revanche beaucoup plus utilisées dans leur forme scandinave (aussi appelée futhark récent), surtout entre le IXe et le XIe siècles, avant d'être à leur tour remplacées par l'alphabet latin. Leur usage perdurera toutefois jusqu'à la fin du Moyen Âge et même aux XIXe et XXe siècles dans la province de Dalécarlie en Suède.

Deux runes furent adoptées dans la transcription latine du vieil anglais : le thorn þ (pour transcrire la fricative interdentale) et le wynn ƿ (pour la transcription du [w]). Ces deux caractères seront remplacés respectivement par <th> et <w> en moyen anglais. L'islandais moderne utilise encore le thorn.


Transcription latine des langues germaniques modernes

C'est plus tard que les prêtres et les moines chrétiens d'origine germanique, qui utilisaient le latin en plus de leur langue maternelle, ont commencé à utiliser l'alphabet latin pour noter leur propre langue. Au fil des siècles, il a fallu, pour ce faire, étendre les capacités, somme toute réduites, de l'alphabet latin, en développant l'usage de diacritiques (l'umlaut en allemand : ä, ö, ü, le rond en chef en suédois, danois et norvégien : å, etc.), de ligatures (æ en vieil anglais, en islandais, danois et norvégien, eszett ß en allemand, etc.) de digrammes (sc en vieil anglais, ch néerlandais, allemand, etc., sh en anglais, sch en allemand, néerlandais, etc.) et de lettres supplémentaires (thorn þ et edh ð en vieil anglais et islandais, yogh ȝ et wynn ƿ en vieil anglais, etc.).


Caractéristiques linguistiques


On considère traditionnellement que les langues germaniques se distinguent des autres langues indo-européennes par cinq caractéristiques. Trois sont morphologiques, deux sont phonétiques. Le germanique présente au sein du groupe indo-européen des parentés avec l'italique qui est le résultat d'un voisinage ancien sans doute antérieur aux contacts avec le celtique, langue avec laquelle le germanique possède davantage d'affinités[3].


La première mutation consonantique ou la Loi de Grimm


La loi de Grimm est une loi de phonétique historique qui décrit l'évolution des consonnes occlusives du proto-germanique, l'ancêtre des actuelles langues germaniques, à partir de celles de l'indo-européen commun, vraisemblablement au cours du Ier millénaire av. J.-C. Cette loi doit son nom au philologue allemand Jacob Grimm, qui est le premier à l'avoir décrite systématiquement en 1822.

Les mutations phonétiques décrites par cette loi sont profondes et ont redessiné entièrement le système phonologique des occlusives dans les langues germaniques :

Mutation Exemples tirés de langues germaniques Exemples tirés d'autres langues indo-européennes
*[p]→[f] anglais foot, allemand F, gotique fōtus, islandais fótur, danois fod, suédois et norvégien fot,

néerlandais voet

latin pēs, sanskrit पाद (pāda), lituanien pėda
*[t]→[þ] anglais third, vieux-haut-allemand thritto, gotique þridja, islandais þriðji latin tertius, gaélique treas, lituanien trys
*[k]→[h] anglais hound, néerlandais hond, allemand Hund, gotique hunds, islandais hundur latin canis, gaelique cú
*[b]→[p] anglais lips, suédois pp, néerlandais lip latin labia
*[d]→[t] anglais ten, néerlandais tien, gotique taíhun, islandais tíu, danois et norvégien ti, suédois tio latin decem, gaelique deich, lituanien dešim
*[g]→[k] anglais cold, néerlandais koud, allemand kalt, islandais kaldur, danois kold, suédois kall latin gelū

La mise au jour de ces mécanismes sera complétée en 1875 par la Loi de Verner, qui expliquera certaines irrégularités et « exceptions » constatées au fil du temps : alors que la loi de Grimm prévoit que les occlusives sourdes de l'indo-européen deviennent des fricatives sourdes en germanique commun, dans certains cas, ces fricatives sont sonores. Verner a démontré que la place de l'accent en indo-européen joue un rôle dans ces exceptions : « les fricatives germaniques se voisent sauf à l'initiale et sauf si la syllabe précédente était tonique en indo-européen ». 


L'existence de deux temps : le présent et le prétérit


Là où la plupart des langues indo-européennes connaissent un grand nombre de formes verbales, de temps et de modes, les langues germaniques n'en connaissent que deux : le présent et le prétérit. Dans la plupart des langues germaniques modernes, les autres formes verbales sont en général des formes périphrastiques assez récentes (attestées à l'époque médiévale) qui relèvent de la modalité ou de l'aspect. Ainsi, le futur est souvent formé à partir d'un auxiliaire modal (will en anglais, zullen en néerlandais).


L'existence de deux classes de verbes : les verbes faibles et les verbes forts


Toutes les langues germaniques ont deux classes de verbes. Les « verbes forts », qui sont la plupart du temps des verbes anciens datant du proto-indo-européen. Ils ont conservé une conjugaison par alternance vocalique ou ablaut, c'est-à-dire par changement de la voyelle du radical. Dans les langues germaniques modernes, ce changement a lieu au prétérit et au participe passé (sing, sang, sung en anglais ou singen, sang, gesungen en allemand), occasionnellement aux 2e et 3e personnes du singulier du présent (ich helfe mais er hilft en allemand). Ces verbes sont parfois appelés « irréguliers » car ils sont minoritaires.

Les « verbes faibles » sont des créations plus récentes (souvent par dérivation). Ils se conjuguent non par apophonie mais par addition d'un suffixe en dentale au prétérit et au participe passé : -ed en anglais (to deem, I deemed), -t- en allemand (kaufen, ich kaufte). Ces verbes sont souvent appelés « réguliers » car ils sont majoritaires et productifs (un nouveau verbe est normalement un verbe faible).

A cette dichotomie, il faut ajouter une troisième catégorie de verbes présente dans toutes les langues germaniques : les verbes perfecto-présents. Ces verbes sont historiquement les ancêtres des auxiliaires modaux des langues germaniques modernes (tels que can ou must en anglais, ou können et müssen en allemand). Ces verbes combinent les propriétés des verbes forts et celles des verbes faibles : ils forment leur présent au moyen d'une alternance vocalique (ich kan) et forment leur prétérit au moyen d'un suffixe en dental (ich konnte).


Double flexion adjectivale


La morphologie des adjectifs du proto-indo-européen était calquée sur celle du nom, comme restera plus ou moins le cas en latin, par exemple. Les langues germaniques développeront un tout autre système : la morphologie de l'adjectif épithète dépend du degré de détermination du groupe nominal. Si le nom est fortement déterminé (au moyen d'un article défini, d'un possessif ou d'un demonstratif, par exemple), on aura recours à une déclinaison dite « faible » (en allemand :der kleine Wagen,"la petite voiture"). Si le nom est indéterminé ou déterminé avec un article indéfini, on aura recours à une déclinaison dite « forte » (en allemand : ein kleiner Wagen, "une petite voiture"). Ce double paradigme existe encore en néerlandais et dans les langues scandinaves (en fin bil/den fina bilen en suédois). En anglais, en revanche, l'adjectif est totalement invariable depuis la fin de la période moyen-anglaise. Le vieil anglais et le moyen anglais précoce faisaient cependant cette distinction (gōd cyning/se gōda cyning bon roi/le bon roi).


Un accent d'intensité sur la première syllabe du radical


En proto-indo-européen, l'accent tonique était un accent de hauteur (appelé également accent tonal) qui pouvait tomber sur n'importe quelle syllabe du mot. Dans les langues germaniques, l'accent tonique devient un accent d'intensité. Sa place devient fixe puisqu'il tombe normalement sur la première syllabe du radical (en allemand : 'arbeiten, ver'arbeiten). Cette règle ne vaut que pour les mots natifs. Ceci explique la grande irrégularité de l'anglais dans ce domaine : le vieil anglais respectait ce schéma accentuel jusqu'à l'arrivée massive d'emprunts français en moyen anglais.


Vocabulaire


Exemples de mots se ressemblant en scots, anglais, vieil anglais, frison occidental, vieux saxon, néerlandais, bas-saxon, allemand, suédois, danois, norvégien, islandais, vieux norrois et féroïen.

français scots anglais vieil anglais frison occidental vieux saxon néerlandais[4] bas-saxon allemand suédois danois norvégien bokmål islandais vieux norrois féroïen
être (verbe)tae beto bewesan, bēon, sēonwêzewesan, sīnzijn, wezenwesen, sienseinvaraværeværeveraveravera
je suisIc amI amiċ bēom, eomik binik biumik benik bünich binjag ärjeg erjeg erég erék em / ereg eri
tu esthoo art(vieilli) thou artþū bist, eartdo bistthū bistje bentdu büstdu bistdu ärdu erdu erþú ertþù erttú ert
il esthe ishe ishē is, biðhy ishē ishij ishe iser isthan ärhan erhan erhann erhann erhann er
nous sommeswe arewe arewē sind(on), bēoðwy binnewī sind(un)we zijnwi sündwir sindvi ärvi ervi ervið erumvið ermvit eru
vous êtesye areyou areġē sind(on), bēoðjimme, jo binnegī sind(un)jullie zijnji sündihr seidni ärI erdere erþið eruðþið erðtit eru
ils sontthay arethey arehīe sind(on), bēoðhja, sy binnesiu/sia sind(un)zij zijnse sündsie sindde ärde erde erþeir eruÞeir erùteir eru
moimememyme, mijmimich, mirmigmigmegmig, mérmigmig
toithee(vieilli) theeþēdythīje, joudidich, dirdigdigdegþig, þérþigteg
luihimhimhimhimimuhememihn, ihmhonomhamhamhonumhannomhann
elleherherhirehja/syiruhaarehrihrhennehendehenne(s)hennihennihon
nousususūsùsūsonsus, unsunsossosossokkurossrokkum
vousyeyouēowjo, jimmeiuwjulliejueuchnijerdeykkurþigtykkum
euxthaimthemhimhja/syimze, henjümsie, ihnendemdemdemþámþámteimum
monmamymīnmynmīnmijnmienmeinmi, yenminminmín, mittmínnmín
tontha(vieilli) thyþīndynthīnjouwdiendeindin, dittdin, ditdin, dittþín, þittþín(n)tín
sonhishishissyniszijnsienseinhans, sinhans, sinhanshanshanshans
saherherhireharirahaarehrihrhennehendehenneshennarhennihennar
notreoorourūreúsūsaronsus, unsunservårvort, vorvårokkarossrokkara
votreyeryourēowerjimiuwarjouwjuuneuerederjeresderesykkargeirrtykkara
leurthairtheirhiraharrenirohunehrihrderesderesderesþeirraÞeirrteirra
allerto gae, gangto gogān, gangangeangān, gangangaangahngehengangagangaganga
venirto camto comecumankommekumankomenkamenkommenkommakommekomekomakomakoma
avoirto haeto havehabbanhawwehebbianhebbenhebbenhabenhahavehahafahafahava
faire (effectuer)to daeto dodōndwaandōndoendoontungöragøregjøregeragjéragera
faire (confectionner)to makto makemacianmeitsjemakonmakenmakenmachengöragørelagegeragjéragera
tenirto haudto holdhealdanhâldehaldanhoudenholenhaltenhållaat holdeå holdeað haldaað holdaat hødda
peupletheid(vieilli) thedeþēodtjedthiod(vieilli) diet(vieilli) Diet(vieilli) Diettjod(vieilli) tjodtjodþjóðþjóðtjóð
peuplefowkfolkfolcfolkfolkvolkVolkVolkfolkfolkfolkfólkfólkfólk
amourlee(f)lovelēof, lufuleafdeliof, luƀaliefdeLeevdeLiebeljuv ('cher')ljuv ('cher')ljuv ('cher')ljúfur ('cher')ljúfr ('cher')ljúvur ('cher')
pommeaipleappleæppelappelappul, appelappelAppelApfeläppleæbleepleepliepliepli
poissonfishfishfiscfiskfiskvisFischFischfiskfiskfiskfiskurfiskrfiskur
loupwulfwolfwulfwolfwulfwolfWulfWolfulvulvulvúlfurúlfrúlvur
renardfoxfoxfoxfoksfohs, vohsvosVossFuchsrävrævrevrefurrefrrevur
chevalpardhorse, pardhors, hroshynderhros, horspaard, rosPeerd, RosPferdhästhesthesthesturhestrhestur
chatcatcatcatt(e)katkattakatKattKatzeKattkatkattkötturkattrkattur
oursbearbearberabearberobeerBoorBärbjörnbjørnbjørnbjörnbjörnbjørn
chienhounddog, houndhundhûnhundhondHundHundhundhundhundhundurhunnrhundur
garçonboyboycnafajongeknaƀojongen, knaapJung, KnaavJunge, Knabepojkedreng/knaegtguttdrengurdrengrdrongur
jeune fillegirlgirlmæġþfamkemāgaðmaagd, meidDeern, MäkenMädchenflickapige, jentepike, jentestelpa, stúlkastjélpagenta
viergemaidmaidmæġþfaammāgaðmaagdMäägdMädchenpigastuepigestuepikemeypigakona
livrebeukbookbōcboekbōkboekBookBuchbokbogbokbókbókbók
pèrefitherfatherfæderheitfadarvaderVaderVaterfader, farfaderfader, farfaðirfaðrifađir
mèremothermothermōdormemmōdarmoederModerMuttermoder, mormodermoder, mormóðirmóðirmóđir
filssensonsunusoansunuzoonSöhnSohnsonsønsønnsonursonrsonur
fille (descendante)dochterdaughterdohtordochterdohtardochterDochterTochterdotterdatterdatterdóttirdóttridóttir
frèrebrotherbrotherbrōðorbroerbrōðarbroederBroderBruderbroder, brorbroder, brorbroder, brorbróðirbróðribróđir
sœursistersistersweostorsusterswestarzusterSüsterSchwestersystersøstersøstersystirsystrisystir
zéro (0)naughtzero, naughtnāht, nāwihtnulnēowihtnulnullnullnollnulnullnúllnúllnúll
un (1)oneoneānienēnééneeneinseneneneinneinneitt
deux (2)twatwotwēgenntwatwēnetweetweezweitvåtototveir, tvær, tvötveirtvey
trois (3)thrie/threthreeþrīetrijethrīedriedreedreitretretreþrír, þrjár, þrjúþrírtrý
quatre (4)four/fowrfourfēowerfjouwerfiuwarvierveervierfyrafirefirefjórir, fjórar, fjögurfjórirfýra
cinq (5)fif, fyvefivefīffiiffīfvijffieffünffemfemfemfimmfimmfimm
six (6)sex, saxsixsiexseissehszessösssechssexsekssekssexseksseks
sept (7)sevinsevenseofonsânsiƀunzevensövensiebensjusyvsjusjösjösjey
huit (8)eght, eichteighteahtaachtahtoachtachtachtåttaotteåtteáttaáttaátta
neuf (9)nyn, neyneninenigonnjoggennigunnegennegenneunnionininíuníuníggju
dix (10)tententīentsientehantienteihnzehntiotititíutíutíggju
roikingkingcyningkeningkuningkoningKönigKönigkungkongekongekónungurkónungrkongur
reinecwanqueencwēn, cyningenkeninginkuningin, quēnakoninginKöniginKönigindrottningdronningdronningdrottningdrotningdrottning
qui ?wha?who?hwā?wa?hwē?wie?wokeen?wer?vem?hvem?hvem?hver?hverr?hver?
quoi ?what?what?hwæt?wat?hwat?wat?wat?was?vad?hvad?hva?hvað?hvat?hvat?
 ?whaur?where?hwǣr?wêr?hwār?waar?wo, woneem?wo?var?hvor?hvor?hvar?hvaðan?hvar?
quand ?whan?when?hwonne?wannear?hwanne?wanneer?wannehr?wann?när?hvornår?når?hvenær?hvanær?nær?
comment ?hou/how?how?hū?hoe?hū, hwō?hoe?wo, woans?wie?hur?hvordan?hvordan?hvernig?hverrso?hvussu?
pourquoi ?whey/why?why?hwȳ?wêrom?hwī?waarom?worüm?warum?varför?hvorfor?hvorfor?hvers vegna?hvi?hví?
sangbloodbloodblōdbloedblōdbloedBlootBlutblodblodblodblóðblóðblóđ
painbreidbreadbrēadbrea / bôlebrōdbroodBrootBrotbrödbrødbrødbrauðbrauðbreyđ
or (métal)goldgoldgoldgoudgoldgoudGoldGoldguldgoldgullgullgullgylt
hiverwynterwinterwinterwinterwintarwinterWinterWintervintervintervinterveturvettrvetur
eauwatterwaterwæterwetterwatarwaterWaterWasservattenvandvannvatnvatnvatn
parlerta speikto speaksprecanpratesprekansprekenspreken (snacken)sprechensnackasnaggesnakketalaspjéllaspjalla
soi-mêmeselselfseolf, seolfaselsself, selƀozelfsülvstselbstsjälvselvselvsjálfursjélfsjálvur
signifierta meainto meanmǣnanmiene, betsjuttemēnianmenenmenenmeinenmenamenemenemeinameinameina
demihalfhalfhealfhealhalfhalfhalfhalbhalvhalvhalvhálfurhalvthálv
vivreta lyveto livelibbanlibjelibbianlevenlevenlebenlevalevelevelifalifaliva
verreglassglassglæsglêsglasglasGlasGlasglasglasglassglerglasglas
blessurewoundwoundwund, sārwûnewunda, sērwond, smart, zeerWunn, Smart, SehrWunde, Sehrund, sårsårsårsársárrsæra
devoir (verbe)to mostmustmōtanmoattemōtanmoetenmötenmüssenmåstemåtteverðamástamásta
besoinneidneednȳd, þurfnoadnōd, thurfnoodNoot, Berief, DurfBedarf, Notnödnødnødþörf, neyðþurfnoyð
devoirto sallto shallsculanmoatteskulanmoetenschölensollenskaskalskalskullaskùllaskula
armewapynweaponwǣpenearmewāpanwapenWapenWaffevapenvabenvåpenvopnvapnvapn
bonguidgoodgōdgoedgōdgoedgootgutgodgodgodgóðurgóðrgóđur
demaini morntomorrowætmorġenoaremoarnatmorganmorgenmorgenmorgeni morgoni morgeni morgeni morguni morgní morgin
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Notes et références


  1. Bell-Fialkoll (Editor), Andrew (2000). The Role of Migration in the History of the Eurasian Steppe: Sedentary Civilization v. "Barbarian" and Nomad. Palgrave Macmillan. p. 117. (ISBN 0-312-21207-0).
  2. Florian Coulmas, The Blackwell Encyclopedia of Writing Systems, Oxford, Blackwell, 1996 (ISBN 0-631-21481-X)
  3. Henri Levavasseur, « Aux origines du monde germanique », La Nouvelle Revue d'histoire, Hors-Série, n°11H, Automne-Hiver 2015, p. 36-39
  4. Georges Kersaudy Langues sans frontières. À la découverte des langues de l'Europe ps 118-119

Voir aussi



Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



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[en] Germanic languages

The Germanic languages are a branch of the Indo-European language family spoken natively by a population of about 515 million people[nb 1] mainly in Europe, North America, Oceania and Southern Africa. The most widely spoken Germanic language, English, is also the world's most widely spoken language with an estimated 2 billion speakers. All Germanic languages are derived from Proto-Germanic, spoken in Iron Age Scandinavia.

[es] Lenguas germánicas

Las lenguas germánicas son un subgrupo de la familia de lenguas indoeuropeas habladas principalmente por los pueblos germánicos. Todas derivan de un antecesor común, tradicionalmente denominado idioma protogermánico. La primera lengua germánica documentada es el gótico (siglo IV, «Biblia de Wulfilas»), hablada por los godos y que prevaleció en la península de Crimea hasta la Edad Moderna. También son muy antiguas las inscripciones en alfabeto rúnico, grabadas en armas o joyas, que dan información sobre otros dialectos germánicos.
- [fr] Langues germaniques

[it] Lingue germaniche

Le lingue germaniche sono un gruppo linguistico appartenente alla famiglia delle lingue indoeuropee. Sono originate dalla lingua proto-germanica, parlata dai popoli germanici che con diverse migrazioni erano arrivati a stanziarsi dal nord Europa ai confini dell'Impero romano, fino agli anni della sua caduta.

[ru] Германские языки

Герма́нские языки — ветвь индоевропейской семьи. Распространены на территории ряда стран Западной Европы (Великобритания, Германия, Австрия, Нидерланды, Бельгия, Швейцария, Люксембург, Швеция, Дания, Норвегия, Исландия, Лихтенштейн), Северной Америки (США, Канада), юга Африки (ЮАР, Намибия), Азии (Индия), Австралии, Новой Зеландии. Общее число говорящих как на родных языках — около 450 млн чел[1].



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