Le sranan (forme courte, également sranan tongo ou sranantongo « langue du Suriname », appelé aussi créole surinamien ; en néerlandais Surinaams ; en anglais Surinamese ou Surinamese Creole) est un ensemble de créoles, rassemblant deux langues constituées à partir de bases lexicales empruntées pour l'une à l'anglais, pour l'autre au portugais.
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Sranan | |
Pays | France et Suriname |
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Région | Guyane |
Nombre de locuteurs | Suriname : 369 300[1] Total : 715 700[1] |
Classification par famille | |
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Codes de langue | |
IETF | srn
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ISO 639-2 | srn
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ISO 639-3 | srn
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Étendue | langue individuelle |
Type | langue vivante |
Linguasphere | 52-ABB-aw
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Glottolog | sran1240
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Sont considérées comme deux langues collectivement désignées sous l'appellation de sranan :
Ces langues sont parlées au Suriname et dans l'ouest de la Guyane française. Outre les mots d'origine anglaise, on trouve dans leur vocabulaire des mots d'origines néerlandaise, portugaise et africaine.
Le terme taki taki est utilisé, de façon plutôt péjorative, par les Blancs et Créoles pour désigner de façon indifférenciée, outre le sranan, les diverses langues parlées dans l'ouest de la Guyane française (région du fleuve Maroni), par les Bushinengués (littéralement les « nègres des bois »), descendants des noirs marrons, comme le ndjuka ou le paramaca qui sont réunies dans un ensemble de langue aluku, ndjuka et paramaka. Le terme taki taki signifie en français « parler parler » ou « faire du bruit », traduit à partir de la langue aluku. Pour parler de ces langues en général il est préférable d'utiliser le nom de la langue en question (aluku, ndjuka ou paramaca).
Le sranan est la lingua franca de l'est du Suriname, et à ce titre est parlé par 500 000 personnes dans ce pays, dont 120 000 comme première langue. En tant que langue maternelle, il reste néanmoins moins parlé que le sarnami hindi.
Le sranan a des influences sur la straattaal (nl), l'argot néerlandais. Il s'agit à la fois d'emprunts lexicaux ou de tournures. Par exemple, l'un des surnoms d'Amsterdam, « Damsko », est un emprunt au sranan[2].
Aussi, il faut rappeler que le Suriname, ancienne Guyane Hollandaise, fut occupé de 1794 à 1816 par les Britanniques, qui apportèrent dès lors des esclaves partiellement, ou totalement anglophones, ce qui explique que ce créole soit si proche de la langue anglaise, et ce qui explique aussi, historiquement, sa présence au Suriname. S'il est considéré comme un créole anglais, en revanche, il est très difficilement compréhensible par un locuteur anglophone, d'autant plus qu'il a des accents régionaux plus ou moins marqués.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
[srn]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[sran1240]
dans la base de données linguistique Glottolog.