Les langues tibétiques (tibétain: བོད་སྐད།,Wylie: bod skad,THL: böké), sont un ensemble de langues sino-tibétaines, descendant de l'ancien tibétain, parlées sur une large étendue de l'est de l'Asie centrale, à la limite avec le sous-continent indien, et comprenant le plateau tibétain et l'Himalaya au Baltistan, Ladakh, Népal, Sikkim, et Bhoutan. Le tibétain classique est une langue littéraire majeure régionale, particulièrement pour son utilisation pour la littérature bouddhiste.
Cet article est une ébauche concernant la Chine, le Tibet et la linguistique.
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Le tibétain central (les dialectes de l'Ü-Tsang, incluant le tibétain standard, celui de Lhassa), le tibétain du Kham et le tibétain de l'Amdo sont généralement considérés comme des dialectes d'une seule langue, notamment puisqu'elles partagent la même langue littéraire, tandis que le dzongkha, le sikkimais, le sherpa, le ladakhi, et le balti sont généralement considérés comme des langues distinctes[réf.nécessaire].
Le terme tibétique a été utilisé pour des types variés de niveaux intermédiaires des langues tibéto-birmanes[1].
Origines
Marius Zemp, fait l'hypothèse, en 2018, que les langues tibétiques ont pour origine un pidgin qui à la langue des langues ouest himalayennes(en) qu'est le zhangzhung comme superstrat(en), et gyalrongique(en) comme substrat[pasclair]. De façon similaire, les langues tamangiques(en), ont également un superstrat Himalayen occidental, mais leurs substrats sont dérivés de différentes branches sino-tibétaines[3].
Classification
Nicolas Tournadre (2008) décrit la situation linguistique du tibétain comme suit :
«En se basant sur mes 20 années de travaux dans le domaine, à travers l'ensemble de l'aire de la langue tibétaine et de la littérature existante, j'estime qu'il y existe 220 dialectes tibétains descendant du tibétain ancien et qui est diffusé à travers 5 pays : Chine, Inde, Bhoutan, Népal et Pakistan [qui] peuvent être classés en 25 groupes de dialectes càd des groupes qui ne permettent pas une intercompréhension mutuelle. La notion de groupe de dialecte est l'équivalent de la notion de langue mais ne suit aucune standardisation. D'après cela, si l'on met de côté la notion de standardisation, je crois qu'il serait plus approprié de parler de 25 langues descendant du tibétain ancien. Ça n'est pas seulement un problème de terminologie, mais cela donne une perception complètement différente de l'étendue des variations. Lorsque l'on se réfère à 25 langues, nous affirmons clairement que nous à affaire avec une famille, comparable, en taille, à la famille des langues romanes qui comprend 19 groupes de dialectes[4]»
.
Tournadre (2014)
Tournadre (2014)[5] classes les langues tibétiques comme suit :
Nord-Est : Ladakhi, zangskari(en), balti, purgi(en) (ou purki)
Sud-Ouest : Sherpa et Jirel(en) ; Les autres langues et dialectes le long de la frontière sino-népalaise : Humla, mugu, dolpo, lo-ke, nubri(en), tsum, langtang, kyirong, yolmo, gyalsumdo, kagate, lhomi, walung et tokpe gola ;
(en) Laurent Sagart, Guillaume Jacques, Yunfan Lai et Robin J. Ryder, «Dated language phylogenies shed light on the ancestry of Sino-Tibetan», Proceedings of the National Academy of Sciences, vol.116, no21, , p.10317–10322 (ISSN0027-8424 et 1091-6490, PMID31061123, DOI10.1073/pnas.1817972116, lire en ligne, consulté le ).
Tournadre N. (2008), "Arguments against the Concept of ‘Conjunct’/‘Disjunct’ in Tibetan" in Chomolangma, Demawend und Kasbek. Festschrift für Roland Bielmeier zu seinem 65. Geburtstag. B. Huber, M. Volkart, P. Widmer, P. Schwieger, (Eds), Vol 1. p. 281–308. http://tournadre.nicolas.free.fr/fichiers/2008-Conjunct.pdf
Tournadre, Nicolas. 2014. "The Tibetic languages and their classification." In Trans-Himalayan linguistics, historical and descriptive linguistics of the Himalayan area. Berlin: Mouton de Gruyter.
Voir aussi
Bibliographie
Nicolas Tournadre, «The Tibetic languages and their classification (preprint)», dans Trans-Himalayan Linguistics: Historical and Descriptive Linguistics of the Himalayan Area, De Gruyter, , 103–129p. (ISBN978-3-11-031074-0, lire en ligne)
Nicolas Tournadre (préf.Claude Hagège), Le prisme des langues, essai sur la diversité linguistique et les difficultés des langues, Paris, L'Asiathèque, , 352p. (ISBN978-2-36057-047-8, BNF43761949, présentation en ligne) (2e édition, 2016, (ISBN978-2-36057-083-6), (BNF45189688))
(en) Stephan V. Beyer, The Classical Tibetan Language, Albany, N.Y., SUNY Press, , 503p. (ISBN0-7914-1099-4)
(en) Philip Denwood(en), Tibetan, Amsterdam/Philadelphia (Pa.), John Benjamins Publishing, , 372p. (ISBN90-272-3803-0)
(en) Philip Denwood, Roland Bielmeier et Felix Haller, Linguistics of the Himalayas and beyond, Walter de Gruyter, , 47–70p. (ISBN978-3-11-019828-7 et 3-11-019828-2, lire en ligne), «The Language History of Tibetan»
(en) George van Driem(en), Languages of the Himalayas: An Ethnolinguistic Handbook of the Greater Himalayan Region containing an Introduction to the Symbiotic Theory of Language, Leiden/Boston/Köln, Brill, , 1375p. (ISBN90-04-10390-2)
(en) Marius Zemp, On the origins of Tibetan, Kyoto, Kyoto University, coll.«Proceedings of the 51st International Conference on Sino-Tibetan Languages and Linguistics», (lire en ligne)
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