Le polonais (autonyme : język polski /ˈjɛ̃zɨk ˈpɔlskʲi/, polszczyzna /pɔlˈʂt͡ʂɨzna/ ou simplement polski /ˈpɔlskʲi/) est une langue indo-européenne appartenant au groupe des langues slaves occidentales. Elle a le statut de langue officielle en Pologne où elle est parlée par environ 40 millions de personnes mais elle est également parlée par les minorités polonaises des pays voisins et un important nombre d'émigrés polonais vivant sur presque tous les continents. La langue s’écrit avec l’alphabet latin, certaines lettres étant surmontées de diacritiques.
Cet article concerne la langue polonaise. Pour le peuple polonais, voir Polonais (peuple).
Polonais Polski | |
Pays | Allemagne, Bélarus, Pologne, Lituanie, Tchéquie, Ukraine |
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Nombre de locuteurs | 55 millions (2020)[1] (natifs)
Pologne 37 815 606[2] |
Typologie | SVO, flexionnelle, accusative, à accent d'intensité |
Classification par famille | |
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Statut officiel | |
Langue officielle | Pologne Union européenne |
Régi par | Conseil pour la langue polonaise |
Codes de langue | |
IETF | pl
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ISO 639-1 | pl
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ISO 639-2 | pol
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ISO 639-3 | pol
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Étendue | langue individuelle |
Type | langue vivante |
Linguasphere | 53-AAA-cc
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WALS | pol
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Glottolog | poli1260
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Carte | |
Usage du polonais en Europe. | |
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Malgré la pression exercée par les administrations des occupants du territoire polonais, qui ont essayé de supprimer la langue et la culture polonaise, une littérature très riche s'est développée et aujourd'hui, le polonais est la seconde langue slave la plus parlée au monde après le russe.
La majorité des gens parlant le polonais vivent en Pologne. Ce pays est l'un des pays européens linguistiquement les plus homogènes, 97 % des citoyens polonais déclarant avoir le polonais comme langue maternelle. Après la Seconde Guerre mondiale, les anciens territoires polonais annexés par l'Union soviétique ont conservé une part importante de population polonaise qui ne voulurent ou ne purent émigrer vers la Pologne après 1945. Encore aujourd'hui, les Polonais d'origine constituent d'importantes minorités en Lituanie, en Biélorussie, et en Ukraine. Dans ce dernier pays, on rencontre des polonophones essentiellement dans les régions de Łuck (aujourd'hui Луцьк) et de Lwów (aujourd'hui Львів). Le polonais est de loin la langue la plus utilisée dans le district de Vilnius en Lituanie (20 % de la population de la capitale environ, selon le recensement de 2001), et est également présente dans d'autres districts du sud du pays. La Biélorussie a une importante minorité polonaise, en particulier dans les régions de Brest et de Grodno, ainsi que près de la frontière avec la Lituanie, à l'Ouest du pays.
Un nombre important de locuteurs polonais vivent aussi en Afrique du Sud, en Allemagne, en Andorre, en Argentine, en Australie, en Autriche, en Azerbaïdjan, en Biélorussie, en Belgique, au Brésil, en Bulgarie, au Canada, en Croatie, au Danemark, aux Émirats arabes unis, en Espagne, en Estonie, aux États-Unis, en Finlande, en France, en Grèce, en Hongrie, aux îles Féroé, en Irlande, en Israël, en Islande, en Italie, au Kazakhstan, en Lettonie, au Liban, au Luxembourg, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, en Norvège, aux Pays-Bas, au Pérou, en Tchéquie, en Roumanie, au Royaume-Uni, en Russie, en Serbie, en Slovaquie, en Suède, en Ukraine et en Uruguay.
Le Royaume-Uni a une importante population polonaise, originellement composée de réfugiés de la Seconde Guerre mondiale, qui parle encore le polonais. Cette population a augmenté avec l'arrivée de travailleurs après l'admission de la Pologne à l'Union européenne en 2004. Le recensement de 2011 a enregistré 546 000 locuteurs en Angleterre et au Pays de Galles avec le polonais comme leur langue maternelle, vivant principalement à Londres[11].
Selon l'American Community Survey, en 2015, 560 496 personnes de plus de 5 ans déclarent parler polonais à la maison, ce qui constitue seulement 6,0 % de la population polono-américaine et 0,9 % des personnes qui parlent des langues autres que l'anglais, soit 0,2 % de la population américaine[3]. Les plus grandes concentrations de locuteurs polonais sont principalement dans trois États : d'Illinois (185 749), de New York (111 740) de New Jersey (74 663), et de Connecticut (35 829).
Le recensement de 2016 a enregistré 191 770 locuteurs polonais, avec une forte concentration dans la ville de Toronto, en Ontario (73 315 personnes)[8]. Le yiddish, langue originaire de Pologne et d'Europe de l'Est est parlé par environ 14 580 personnes au Canada[8].
Le polonais est une langue slave occidentale avec le tchèque et le slovaque. Il s'y distingue par les principaux traits suivants : alternances vocaliques e/a (mierzyć, « mesurer » ; miara, « la mesure ») et e/o (nieść, « porter » ; niosę, « je porte »), la présence des voyelles nasales ę et ą, disparues dans les autres langues slaves et l'abondance des consonnes dites « chuintantes » (du point de vue acoustique) issues de la palatalisation.
Malgré l'existence d'un État polonais dès le Xe siècle, on ne possède pas de documents rédigés entièrement en polonais avant le XIVe siècle, en raison du rôle joué jusque-là par le latin. Mais on trouve des noms polonais cités dans des textes latins dès le XIIe siècle (cf. la bulle de Gniezno, de 1136, énumérant les possessions de l'évêque de Gniezno). La tradition littéraire polonaise commence au XIVe siècle avec des textes religieux (sermons, psaumes, etc.) et reste ininterrompue jusqu'à nos jours. Au XVIe siècle, les imprimeurs de Cracovie établissent, sur la base de l'alphabet latin, les normes de l'orthographe polonaise qui, à quelques ajustements près, demeurent en vigueur aujourd'hui.
Le plus ancien texte connu écrit en polonais est constitué d’une seule phrase attribuée à un Tchèque s’adressant à sa femme polonaise, transcrite par un moine allemand dans un texte en latin au sujet de l’histoire d’une abbaye cistercienne en Basse-Silésie. Cette phrase figure dans l’entrée décrivant l’année 1270 : « Day ut ia pobrusa, a ti poziwai ». En orthographe moderne, ce serait « Daj ać ja pobruszę, a ty poczywaj », et cela signifie « Laisse-moi moudre [la farine], et toi tu te reposes. »
La langue polonaise comporte de nombreux emprunts. Les termes latins, souvent introduits par l'intermédiaire du tchèque ou de l'allemand, ont très tôt été intégrés au vocabulaire religieux et scientifique. Le français, couramment parlé par les personnes cultivées au XVIIIe siècle, fit également des apparitions dans la langue polonaise. Les politiques de germanisation et de russification menées au XIXe siècle ont ensuite ajouté des emprunts allemands et russes, ces derniers s'étant encore accrus sous le communisme. Depuis les années 1960, le polonais intègre un nombre croissant d'anglicismes.
À notre époque, les différences dialectales en Pologne ont diminué en degré et en importance au moins depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est maintenant plus juste de parler d’accents du polonais standard avec quelques mots locaux plutôt que de variantes locales réellement distinctes.
Le polonais a traditionnellement été décrit comme étant composé de quatre ou cinq dialectes régionaux principaux :
Le cachoube (Kaszubski) est maintenant généralement considéré comme une langue à part entière, tout comme parfois le silésien.
À ces dialectes traditionnels s'ajoutent également :
Cependant, la linguistique polonaise se caractérise par un très fort prescriptivisme (en), poussant les locuteurs du polonais vers une uniformité et un normativisme linguistiques importants[14].
Les terminaisons des mots dépendent du cas et du genre, mais également de la terminaison au nominatif. Il existe sept déclinaisons, trois genres au singulier et deux au pluriel, soit plusieurs dizaines de formes de terminaisons différentes, sans compter les très nombreuses exceptions. Tout se décline, y compris les noms.
Il existe six voyelles orales (toutes monophtongues) et deux voyelles nasales en polonais. Les voyelles orales sont constituées des phonèmes /i/, /ɨ/, /ɛ/, /a/, /ɔ/ et /u/, et les voyelles nasales des phonèmes /ɛ̃/ et /ɔ̃/.
Les consonnes du polonais forment un système plus complexe. Ce dernier est en effet constitué de plusieurs consonnes affriquées et palatales, résultat d'une série de quatre palatalisations du Proto-slave et de deux autres ayant eu lieu en Pologne et en Biélorussie. Ainsi, on retrouve les phonèmes suivants en polonais :
On retrouve le phénomène de voisement/dévoisement dans certaines paires des consonnes, à la fin des mots ainsi que dans certains groupes de consonnes.
L’accentuation est habituellement portée sur la pénultième syllabe d’un mot polysyllabique, bien qu’il existe plusieurs règles qui peuvent sembler complexes au début. Par exemple pour les verbes au conditionnel, la voyelle contenant la particule « -by » n’est pas comptée [ni « -byśmy/-byście » au pluriel] et l’accent tombe donc de facto sur la 3e syllabe [ou la 4e syllabe] à partir de la fin. L’accent tonique tombe toujours sur la dernière lettre des acronymes épelés, et il en est souvent de même pour les mots en français ou en anglais utilisés tels quels en polonais. L’accent tonique tombe également sur la 3e syllabe de beaucoup de mots d’origine grecque ou latine.
En pratique et malgré les règles du polonais soigné, la tendance est cependant de faire tomber tous les accents toniques sur l’avant-dernière syllabe, particulièrement si le mot est perçu comme polonais, à moins qu’il y ait une raison grammaticale pour déplacer l’accent. Voir plus loin la section « Accent tonique ».
Les voyelles polonaises sont au nombre de 8 : six orales, et deux nasales.
API | Prononciation approximative |
Exemple en polonais |
---|---|---|
[i], [ʲi] | pic | miś (ourson) |
[ɛ] | peine | ten (celui) |
[ɨ] | clé | mysz (souris) |
[a] | date | kat (bourreau) |
[u] | boum | bum (boom), król (roi) |
[ɔ] | bol | kot (chat) |
La longueur d'une voyelle n'est pas phonémique : la présence de voyelles longues ne change pas le sens du mot.
Contrairement aux autres langues slaves, les voyelles nasales (ę et ą) ont été conservées en polonais, bien qu'elles commencent à disparaître (dans la prononciation, mais pas à l'écrit) – surtout à la fin d'un mot. Ces voyelles, marquées d'un ogonek, ne commencent jamais un mot.
Avant une occlusive, les voyelles nasales sont suivies d'une consonne nasale : par exemple, kąt sera phonétiquement prononcé kont (prononcer le t), et gęba sera phonétiquement prononcé gemba. À la fin d'un mot, le ę nasal est souvent ignoré par les Polonais au profit d'un e normal. La plupart des voyelles nasales sont conservées avant une consonne fricative, et à la fin des mots pour la nasale ą.
Contrairement au français, les voyelles nasales du polonais sont asynchrones : ce sont en fait deux sons, une voyelle orale immédiatement suivie d'une semi-voyelle nasale. Par exemple ą sera prononcé [ɔw̃] (proche du portugais « ão » [ɐ̃w̃]) plutôt que [ɔ̃] (français « on »). Cependant, ce point n'est pas essentiel et la plupart des voyelles nasales du polonais sont considérées comme des voyelles ordinaires, c’est-à-dire synchrones.
API | Prononciation approximative |
Exemple en polonais |
---|---|---|
[ɛ̃] | pain, faim | węże (serpents) |
[ɔ̃] | sont, long | wąż (serpent) |
Correspondance en français : Le ę correspond approximativement au « in » français et le ą correspond approximativement au « on ». Cette comparaison vise à donner une grossière idée de la façon dont les lettres ę et ą se prononcent, cependant ces indications de prononciation ne sauraient en aucun cas constituer un support tout à fait fiable ou à mettre en application tel quel. En effet, « en » et « ein » semblent être les sons les plus proches de la réelle prononciation de ces lettres ; néanmoins ils demeurent éloignés de la réalité.
Ces voyelles spécifiques au polonais ne se prononcent pas « sèchement », car leur « timbre » évolue en quelque sorte au cours de la prononciation avec une « extinction » finale, ceci ne durant qu'une fraction de seconde sans effort particulier bien entendu malgré la difficulté apparente. Par exemple, en référence aux exemples du tableau qui suit, un Polonais a de réelles chances de ne pas comprendre « serpent » si vous lui dites « vonche » et encore moins « des serpents » si vous prononcez « veinje ». Il vous faudra absolument prononcer plutôt « von-ouche » pour « serpent » mais sans séparer les syllabes, autrement dit avec l'accent tonique regroupant les syllabes « on » et « ou ». De même, pour dire « des serpents », vous devrez prononcer « vein-ougè » ou « vein-ongè » (peu différentiables ici vu la vitesse de prononciation), avec un accent plus proche de celui du Sud de la France, bouche moins ouverte pour le « un », et toujours l'unique accent tonique sur l'ensemble « ein » – « ou » sans hacher.
Points d'articulations | Labial | Coronal | Dorsal | (aucun) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Modes d'articulation ↓ | Bilabial | Labio‐dental | Labio-vélaire | Dental | Alvéolaire | Rétroflexe | Alvéolo‐palatal | Palatal | Vélaire | Glottal |
Occlusives | p b | t d | (c ɟ) | k | ||||||
Nasales | ||||||||||
Fricatives | f v | s z | ʂ ʐ | ɕ ʑ | (ç) | x | (ɦ) | |||
Affriquées | t͡s d͡z | t͡ʂ d͡ʐ | t͡ɕ d͡ʑ | |||||||
Semi-voyelles | ||||||||||
Roulées | ||||||||||
Latérales |
Le polonais possède 35 consonnes, dont l'usage est un peu plus complexe que celui des voyelles : il existe des séries de consonnes affriquées et de palatales. Les affriquées sont parfois des digrammes : dz, dż... Les palatales, ou consonnes « douces », sont soit marquées par un accent aigu, soit suivies par un i.
On peut donc regrouper les consonnes en trois grands groupes :
Les consonnes palatales et alvéolo-palatales ainsi que celles qui précèdent la voyelle i sont dites consonnes « molles ». Toutes les autres sont « dures ».
API | Exemple | API | Exemple |
---|---|---|---|
/m/ | masa (masse) | ||
/b/ | bas (basse) | /d͡ʑ/ | dźwięk (un son) |
/p/ | pas (ceinture) | /ʐ/ | żona (femme), prononcé jona rzeka (rivière), prononcé jèka |
/v/ | wór (sac), prononcé vour | /ʂ/ | szum (sifflement), prononcé choum |
/f/ | futro (fourrure) | /d͡ʐ/ | dżem (confiture), prononcé djèm |
/n/ | noga (jambe) | /t͡ʂ/ | czas (temps), prononcé tchas |
/d/ | dom (maison) | /ɲ/ | koń (cheval), prononcé cogne |
/t/ | tom (volume) | /gʲ/ | gips (plâtre) |
/z/ | zero (zéro), prononcé zèro | /kʲ/ | kiedy (quand), approximativement kyèdé ou kiè en une syllabe. |
/s/ | sum (silure) | /g/ | gmina (commune) |
/d͡z/ | dzwon (cloche), comme dans pizza | /k/ | kto (qui), buk (hêtre) |
/t͡s/ | co (quoi), prononcé tso | /w/ | mały (petit), łaska (grâce) prononcé waska |
/r/ | krok (un pas) | /j/ | jutro (demain), comme dans you en anglais |
/l/ | pole (champ), liść (feuille) | /x/ | hak (crochet), chór (chœur) |
/ʑ/ | źle (mal), ressemble à jlè mais n'existe pas en français | /xʲ/ | historia (histoire), chichot (ricanement) |
/ɕ/ | śruba (vis), ressemble à chi mais n'existe pas en français | /t͡ɕ/ | ćma (papillon de nuit), ressemble à tchi mais n'existe pas en français |
Dans certains dialectes, par exemple le masurien, il arrive qu'une consonne d'un groupe (alvéolaire, rétroflexe, alvéolo-palatale) passe dans un autre groupe.
En polonais, l’accent tonique tombe presque toujours sur l’avant-dernière syllabe : zrobił (il a fait), zrobili (ils ont fait). Cette règle comporte néanmoins quelques exceptions :
Ces exceptions verbales ne sont souvent qu’apparentes : elles s’expliquent aisément par le fait que ces formes sont à l’origine des formes composées d’un participe (normalement accentué sur l’avant-dernière syllabe et accordé en genre et en nombre) suivie du verbe « être » non accentué qui se conjugue normalement : les deux forment une unité accentuelle qui ne change pas l’accentuation du participe, d’où cette impression que l’accentuation ne suit pas la norme.
L'alphabet polonais dérive de l'alphabet latin mais utilise des diacritiques afin de former quelques lettres additionnelles.
Les diacritiques utilisés en polonais sont l'ogonek (ą, ę), l'accent aigu (ć, ń, ó, ś, ź), la barre oblique (ł) le point suscrit (ż).
Les lettres q, v et x font partie de l'alphabet mais peuvent n'être utilisées que dans les mots d'origines étrangères.
L'orthographe polonaise est phonémique (à chaque lettre correspond un son – avec cependant quelques rares exceptions). Les lettres et leurs valeurs phonémique sont listées dans ce tableau.
Maj. | Min. | Phonème(s) | Maj. | Min. | Phonème(s) |
---|---|---|---|---|---|
A | a | /a/ | Ń | ń | /ɲ/ |
Ą | ą | /ɔ̃/, /ɔn/, /ɔm/, /ɔ/ | O | o | /ɔ/ |
B | b | /b/ (/p/) | Ó | ó | /u/ |
C | c | /ʦ/ | P | p | /p/ |
Ć | ć | /ʨ/ | (Q) | (q) | /k/ |
D | d | /d/ (/t/) | R | r | /r/ |
E | e | /ɛ/ | S | s | /s/ |
Ę | ę | /ɛ̃/, /ɛn/, /ɛm/, /ɛ/ | Ś | ś | /ɕ/ |
F | f | /f/ | T | t | /t/ |
G | g | /g/ (/k/) | U | u | /u/ |
H | h | /x/ | (V) | (v) | /v/ (/f/) |
I | i | /i/, /j/ | W | w | /v/ (/f/) |
J | j | /j/ | (X) | (x) | /ks/ |
K | k | /k/ | Y | y | /ɨ/ |
L | l | /l/ | Z | z | /z/ (/s/) |
Ł | ł | /w/ | Ź | ź | /ʑ/ (/ɕ/) |
M | m | /m/ | Ż | ż | /ʐ/ (/ʂ/) |
N | n | /n/ | |||
Les digrammes et trigrammes suivant sont aussi utilisés :
Digramme | Phonème(s) | Digramme/trigramme (avant une voyelle) |
Phonème(s) |
---|---|---|---|
ch | /x/ | ci | /t͡ɕ/ |
cz | /t͡ʂ/ | dzi | /d͡ʑ/ |
dz | /d͡z/ (/t͡s/) | gi | /gʲ/ |
dź | /d͡ʑ/ (/t͡ɕ/) | (c)hi | /xʲ/ |
dż | /d͡ʐ/ (/t͡ʂ/) | ki | /kʲ/ |
rz | /ʐ/ (/ʂ/) | ni | /ɲ/ |
sz | /ʂ/ | si | /ɕ/ |
zi | /ʑ/ |
La différence entre i ([i], [ʲ]) et y ([ɨ]) n'est pas uniquement orthographique.
Le i se prononce de façon similaire au « i » du français européen, tandis que le y est un son situé entre le [e] français (de parlé), le [y] français (de perdu) et le [ø] (de peu), en fait plus proche du é bien que légèrement plus grave, presque équivalent, et assez proche du son « i » en français canadien.
Le i palatalise la consonne précédente, tandis que le y n'offre pas cette modification. Certaines consonnes suivies de i deviennent chuintantes : ci, ni, si et zi (respectivement même son que ć, ń, ś, et ź, la différence n'étant qu'orthographique) se prononcent [tɕi], [ɲi], [ɕi] et [ʑi], alors que cette modification n'apparaît pas pour cy [tsɨ], ny [nɨ], sy [sɨ], zy [zɨ]. Enfin, l'on trouvera li et ły, mais jamais ly ou łi.
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