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Le saintongeais est un dialecte de la langue poitevine-saintongeaise, langue romane qui fait partie de la famille des langues d’oïl, qui comprend également le français.

Saintongeais
Saintonjhais
Pays France
Région Charente (sauf l'est : Charente limousine, pays d'Horte, et sauf le nord-ouest : une partie du Ruffécois et bordure d'oïl du Confolentais), Charente-Maritime (sauf l'extrême nord : Ré, nord Aunis, Loulay, Aulnay), nord Gironde et environs de Monségur en Gironde, l'extrême ouest de la Dordogne, la portion du Lot-et-Garonne proche de Monségur.
Typologie SVO
Classification par famille
Codes de langue
Glottolog sant1407

Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlée dans les anciennes provinces d'Aunis, Saintonge et Angoumois. On l’appelle aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants.

Associé au poitevin au sein du poitevin-saintongeais, le saintongeais a été énuméré dans la liste des langues de France de la DGLFLF distinctement du poitevin entre 2007 et 2010. Depuis, il figure comme variété linguistique sous le libellé suivant : « poitevin-saintongeais, dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais »[1].

Le saintongeais a fortement influencé l’acadien et en conséquence, par « ricochet », le cadien ; quant au québécois, il a été influencé par des langues telles que le normand, le francien et le poitevin[2].


Répartition géographique


Aire linguistique du Saintongeais
Aire linguistique du Saintongeais

L’aire du saintongeais[3] couvre la quasi-totalité du département de la Charente-Maritime (sauf l'extrême nord : île de Ré[4],[5], nord de l'Aunis[6], région de Surgères et pointe de Saintonge montant vers Frontenay-Rohan-Rohan[7], régions de Loulay et d'Aulnay[7],[8]), l'ouest et le centre du département de la Charente (sauf le nord-ouest : Ruffécois[9], et bordure d'oïl du Confolentais : Le Bouchage et Pleuville en partie[10]), le nord du département de la Gironde avec son Pays Gabay (comprenant la totalité des anciens cantons de Saint-Ciers-sur-Gironde, Blaye, Saint-Savin et Guîtres, la quasi-totalité de l’ancien canton de Coutras, la moitié nord de l’ancien canton de Lussac et l’extrémité nord des anciens cantons de Bourg, Saint-André-de-Cubzac, Fronsac et Libourne)[11] et ses enclaves saintongeaises de la petite Gavacherie autour de Monségur dans l'Entre-deux-Mers[11](débordant sur le Lot-et-Garonne[11]) et autrefois du Verdon[12], et enfin l'extrême Ouest de la Dordogne aux alentours de La Roche-Chalais[12],[13].


Classification


Les langues d'oïl selon Henriette Walter (1988).
Les langues d'oïl selon Henriette Walter (1988).
Les langues d'oïl selon Marie-Rose Simoni-Aurembou (2003).
Les langues d'oïl selon Marie-Rose Simoni-Aurembou (2003).

Depuis 1831[14], et même dès 1640[15], le saintongeais est associé au poitevin au sein d'une même langue poitevine-saintongeaise, association confirmée par les publications d'universitaires des universités de Liverpool[16], Angers[17], Poitiers[18],[19], Lyon[20], Nantes[21], Clermont-Ferrand [22], et Caen [23], ou de l'Institut national de la langue française de Nancy[24].

En amont de ces travaux d'universitaires (dont deux émanent de Charentais[16],[23], deux de Vendéens[17],[21] et deux de Haut-Poitevins)[18],[19], parmi les premiers à grouper parler poitevin et saintongeais en une même langue, on trouve surtout des érudits saintongeais tant de Charente-Maritime[25] que de Charente[26].

Depuis 1905 [27] on donne le nom de poitevin-saintongeais à ce groupement du poitevin et du saintongeais. Auparavant on donnait (dans la littérature spécialisée) le nom de « poitevin » (au sens large) à ce groupement du poitevin et du saintongeais[28],[29],[30],[31].

Analyse lexicale: En 1926 le linguiste charentais Adolphe-Louis Terracher, né à Vindelle en Charente, université de Liverpool puis Strasbourg, auteur d'une thèse sur Les aires morphologiques dans les parlers populaires du Nord-Ouest de l'Angoumois, caractérise l'ensemble linguistique poitevin et saintongeais en ces termes : « Il suffit de parcourir les cent premières cartes de l’Atlas linguistique de la France de MM. Gilliéron et Edmont pour s’apercevoir que les parlers du Centre-Ouest (Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois) gardent, aujourd’hui encore et à les prendre d’ensemble, une indéniable originalité. Comme toutes les originalités, elle s’affirme dans ce qu’ils ont en propre, dans ce qui ne se retrouve normalement ni au nord de la Loire (Touraine et Anjou), ni aux lisières occidentales du Massif Central (Limousin et Périgord), ni au sud de la Gironde et de la Dordogne (Gascogne), à savoir : des termes spéciaux (tels que brelière, anse de panier, ou borde, arête de poisson), des déplacements très particuliers d’accent (par exemple, dans les troisièmes personnes du pluriel des verbes : i devant, ils doivent ; il avant, ils ont), etc. Mais cette originalité est faite encore – et pour une part tout aussi importante sans doute – de l’accord qu’offrent alternativement ces parlers, soit avec ceux de l’ouest de la langue d’oïl (de la Manche à la Gironde règne le type j’allons, nous allons, tandis que le Limousin emploie n’ ou nous comme pronom sujet des premières personnes du pluriel, que le Midi n’exprime pas ; aller, avoine… s’y opposent à ana, civada… du sud et de l’est), - soit avec ceux de la langue d’oc (des Pyrénées à la Loire abeille contraste avec l’avette tourangeau et angevin et la mouche à miel du Berry et de l’Orléanais ; fisson, aiguillon de guêpe, vergne, aune, se disent aussi en Limousin et au Midi, mais ne dépassent guère la Loire au nord ; cf. encore les types français aile, tel, brebis… qui sont, dans les pays d’ « au-delà Loire », ale, tau, oueille…) »[16].

Analyse phonétique: En 1960 le linguiste Jacques Pignon, né à Latillé dans la Vienne, (université de Poitiers puis Sorbonne), dans sa thèse : L'évolution phonétique des parlers du Poitou (Vienne et Deux-Sèvres) dit dans sa conclusion « Il est évident que l’évolution phonétique des parlers poitevins et celle des parlers saintongeais est à peu près parallèle. Ils constituent, à l’ouest du domaine gallo-roman, une aire originale où se rencontrent, d’une part, traits d’oc et traits d’oïl, de l’autre quelques développements particuliers, inconnus dans les provinces limitrophes situées au Nord et au Sud» expliquant avoir trouvé[18] :

Analyse dialectométrique : En 2003, le linguiste Hans Goebl, de l'université de Salzbourg, publie son analyse dialectométrique de 1421 cartes de l'Atlas linguistique de la France. Au niveau de l'analyse supra-dialectale (carte 20) il montre que le domaine d'oïl se divise en plusieurs groupes : picard-wallon, lorrain-franc-comtois-bourguignon-morvandiau... et poitevin-saintongeais. À un niveau plus fin, celui de l'analyse dialectale (carte 22), les groupes se scindent : picard d'un côté et wallon de l'autre, bourguigon-morvandiau séparé du franc-comtois et du lorrain... mais le poitevin-saintongeais reste un bloc, constituant une unité dialectale de même niveau que le picard, le champenois, le lorrain, le franc-comtois ou le bourguigon-morvandiau... À ce niveau d'analyse le groupe normand-gallo-angevin n'est toujours pas scindé mais le serait à un niveau plus fin encore (carte 21)... où le poitevin-saintongeais reste là encore un bloc[32].

Limite nord et limite interne : En 2010, Éric Nowak, synthétisant les données disponibles dans les Atlas dont celui du CNRS et les divers monographies et travaux universitaires, met en évidence l'existence :

Liste des langues de France : Cependant, entre et , à la suite d’une campagne d’un collectif pour la défense de l’identité saintongeaise, le saintongeais apparaît en propre dans la liste des langues d’oïl de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), au détriment du poitevin-saintongeais[33]. Mais début 2010, le libellé « poitevin-saintongeais » réapparaît dans « ses deux variétés : poitevin et saintongeais »[34]. Ce regroupement a suscité des réactions hostiles d’un collectif pour la défense de l’identité saintongeaise[35],[36], mais la DGLFLF n’a pas revu sa position.


Orthographe


L'écriture en saintongeais fait le plus souvent appel à autant d'orthographes qu'il y a d'auteurs, faute de norme graphique largement diffusée ou acceptée. Ces orthographes « patoisantes » se basent souvent sur les solutions orthographiques du français[37].

Pourtant, durant le dernier tiers du XXe siècle plusieurs normes graphiques (« orthographes ») ont été successivement et/ou concurremment élaborées pour le saintongeais, sans se limiter à une variété (toutes ces graphies normées ayant été conçues d'emblée pour être utilisées aussi bien pour le poitevin que le saintongeais) : graphie de Jacques Duguet (1971), graphie SEFCO première version (1978), graphie SEFCO seconde version (1992), graphie Pierre Bonnaud (1982), graphie UPCP phonétique dite « localisée » (1982), graphie UPCP diasystémique dite « normalisée» (1989). Voir les détails au chapitre Codification>Orthographe>Normes graphiques, de la page : poitevin-saintongeais.

La dernière de ces graphies, dite « normalisée», s'écartant beaucoup des habitudes du français, cristallise autour d'elle beaucoup d'opposition[38]. Vulgarisée sous le nom d'« orthographe normalisée du poitevin-saintongeais » elle est parfois dans le grand public confondue avec la notion de « poitevin-saintongeais » qui n'a pourtant rien à voir[38] (voir chapitre « Classification » ci-dessus).


Littérature revues et spectacles



XIIe siècle, XIIIe siècle et XIVe siècle


Textes littéraires : l'occitan avant le saintongeais :

Aucun autre écrit littéraire n'a été retrouvé jusqu'au XVIIIe siècle[43].

Textes non littéraires : encore l'occitan mais déjà le saintongeais :


XVIIIe siècle


Un recueil anonyme composé de trente-neuf pièces en vers, dont dix-huit en patois saintongeais, a été attribué à Jacques Besse, qui fut curé d’Annepont, près de Taillebourg en Charente-Maritime, jusqu’à sa mort en 1771[44],[45]. Il est publié en 1970 par Jacques Duguet[46].

Le journal Annonces et affiches des provinces de Saintonge et d’Angoumois est fondé en 1786 par François Bourguignon dit Bourignon, puis renommé Journal de Saintonge et d’Angoumois. Il publie parmi d’autres articles des écrits en patois. Les auteurs sont Jean Vanderquand, curé de Gémozac, François-Alexis de Meschinet, son neveu, l’abbé Alexandre de Meschinet enseignant au petit séminaire de Montlieu.

L'abbé Augustin Rainguet crée au petit séminaire de Montlieu une véritable école et une graphie très simple. Les bulles papales sont traduites en saintongeais, des spectacles en patois sont montés, des chansons sont écrites dont la plus célèbre est celle de d’Alexandre de Meschinet, la Chanson de Robineau et son fils visitant le petit séminaire de Montlieu[47].


XIXe siècle


Article détaillé : Jean-Henri Burgaud des Marets.

Les dessins saintongeais de Barthélemy Gautier, (Pons, - ibid., ) marquent cette époque, une anthologie de ces dessins a été éditée en 1992.

Article détaillé : Barthélemy Gautier.

Du début du XXe siècle à nos jours


Le journal le Subiet (sifflet en charentais) est fondé en 1901, à Matha, par Octave Daviaud.

En 1902, le docteur Athanase Jean monte sa pièce la Mérine à Nastasie, toujours jouée.

Au début du XXe siècle, le grand promoteur du parler charentais fut le barde saintongeais Goulebenéze, relayé par Odette Comandon, auteur de comédies et de contes, actrice et conteuse patoisante.

Article détaillé : Goulebenéze.
Article détaillé : Odette Comandon.

L’Académie de Saintonge se crée en 1957. Raymond Doussinet publie en 1958 Le Patois savoureux de Saintonge, puis en 1963 le Paysan Saintongeais dans ses bots, suivi des Travaux et Jeux en vieille Saintonge en 1967 et de La Grammaire saintongeaise en 1971.

Une association, la SEFCO (Société d'ethnologie et de folklore du centre-ouest), fait encore vivre la langue régionale à travers cette revue, Le Subiet, et Le Subiochon. La SEFCO publiera dans sa revue Aguiaine de nombreuses études sur le saintongeais, en particulier sous les plumes de Pierre Bonnaud, Freddy Bossy et Jacques Duguet.

La revue Xaintonge, créée en 1997, est publiée deux fois par an. Ses articles sont soit en saintongeais, soit en français[50]. En 2010, elle publie la fin de son Grand lexique du Patois charentais avec plus 30 000 mots et expressions et près de 1 000 photos.

Aujourd'hui, le saintongeais est surtout parlé par les anciens et on l’entend encore sur les foires[51]. Il est aussi utilisé par les jeunes générations comme signe de ralliement à la culture saintongeaise. On le trouve encore dans des spectacles, des revues, des émissions de radio. Certains mots issus du saintongeais sont encore utilisés dans la région. Des mots comme la since (serpillère) sont si répandus qu'ils peuvent être considérés à tort comme des mots de français.

Les spectacles restent très appréciés, que ce soit les compagnies théâtrales (Buzotiâs de Jhonzat, Soubrants de Saint-Simon de Pelouaille, Vestugheons de Chatignât, Durathieurs de Haute-Saintonge, Déjhouqués de l’île d’Oléron, les Branle-Mijhot...), les conteurs (le Grand Simounet, Peulouc, La Mounette des Chérentes, Nono Saut’ Palisse, Châgne dret, Céléstin Beurdassou, Francine Besson, Piqthiu, Pierre Péronneau, Charly Grenon, Albertine Pissedru, Nestor Biroulât (Jean Dumousseau) , Birolut, et bien d'autres encore...), les danseurs (Batégails de Saintonge, les Ballerits de Saintonge, Gars d'au Pays-Bas) ou les rockeurs (Les Binuchards).

Le saintongeais est bien présent. Les écrits le concernant sont très nombreux[52].

La fin des années 2000 et le début des années 2010 voit la publication coup sur coup des œuvres en saintongeais de Gérard Sansey alias « Jheantit d’la Vargne » (2008), Jean-Pierre Coutanceau alias « Peûlouc » (2009), Ludovic Nadeau (2009), Bruno Rousse alias « Nono saute-Palisse » (2010), Georges Chapouthier (2010), Lucie Mémin (2011), Josette Guérin-Dubois (2011), Jacques-Edmont Machefert (2011), Charly Grenon (2011), Jean-Claude Lucazeau (2011), Pierre Perronneau (2011), Régis Courlit alias « Châgne Dret » (2012), et dHubert Rouger alias « Le jhavasson » (2013).

En 2013 deux équipes différentes font en sorte que Tintin parle saintongeais, les uns dans L'Ilâte nègue, la traduction de L'Île noire de Hergé, et les autres dans Les 7 Boules de cristàu, traduction de Les 7 Boules de cristal du même auteur. En 2015, c'est au tour du capitaine Haddock de se lancer dans les désaventures avec Charboun apiloté

Article détaillé : Les Binuchards.

Prononciation



Grammaire



Quelques mots ou expressions toujours utilisés



Expressions


Et les compliments à l'envers (en forme de litote) :


Controverse


En une demande pour la reconnaissance du saintongeais en tant que langue de France été faite auprès de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (Ministère de la Culture et de la Communication) par le Collectif pour la défense de l’identité saintongeaise.
La réponse de Xavier North, délégué général de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, datée du , fut la suivante : « Il me semble par conséquent légitime de faire droit à votre demande de reconnaissance, […]. Le saintongeais figurera donc dans la liste des langues de France utilisée par la DGLFLF, au même titre que le poitevin et les autres langues d’oïl[71]. »

Le président de Défense et promotion des langues d’oïl (association nationale fédérant les langues d’oïl dont le poitevin-saintongeais), fit part de son étonnement à la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. Voilà la réponse donnée, le , par le même Xavier North : « Ma décision ne vaut bien entendu que pour la liste de langues diffusées par mes services (et qui n’a d’ailleurs pas de valeur juridique) : au sein des langues d’oïl, une virgule y prend la place d’un trait d’union. […] Il va de soi que l’appellation “poitevin-saintongeais” garde toute sa légitimité partout où elle est reçue : nous savons que la vitalité d’une langue ne se décrète pas, et que les noms qu’on lui donne sont de peu d’importance par rapport aux œuvres de l’esprit qui s’expriment en elle''[72]. »

Pour mieux cerner la position de la DGLFLF, reportons nous à son site internet, et consultons le document intitulé Méthodes d’apprentissage des langues de France. Dans le chapitre intitulé Langue(s) d’oïl, où le « s » entre parenthèses est déjà un premier symbole de la difficulté à nommer ces langues, nous trouvons tour à tour les chapitres suivants : 1/ Champenois, 2/ Gallo, 3/ Morvandiau, 4/ Normand, 5/ Picard, 6/ Poitevin et saintongeais. Nous constaterons déjà que l’ensemble « Poitevin et saintongeais » est mis sur le même plan que le Normand, ou le Picard. Voici l’analyse qu’on y trouve de la situation du « poitevin et saintongeais » : « ce parler d’oïl [on notera le singulier] couvre une région importante et est subdivisé en plusieurs dialectes intercompréhensibles. Il concerne de nombreux locuteurs. Il est lui aussi scindé entre plusieurs régions administratives, les Pays-de-la-Loire (département de Vendée), le Poitou-Charentes et l’Aquitaine (Nord de la Gironde)[73]. »

Pour certains on se trouve en présence d’une seule langue poitevine, aujourd'hui appelée à tort « poitevin et saintongeais » (ou poitevin-saintongeais), et qu'en son sein, il existe plusieurs petites nuances locales, et particulièrement un dialecte saintongeais. Pour d'autres, le saintongeais et le poitevin sont deux langues d'oïl différentes, ayant chacune donnée une littérature et les différences très marquées empêchant l'intercompréhension. Enfin pour d'autres encore, le saintongeais et le poitevin sont des langues proches, réunies au sein d'un ensemble linguistique d'entre Loire et Gironde, ensemble que certains qualifient de langue poitevine-saintongeaise ou poitevin-saintongeais.

Pour les locuteurs du saintongeais qui ont défendu la reconnaissance du saintongeais comme langue de France (regroupés dans le « Collectif pour la défense de l'identité saintongeaise » et son journal Xaintonge), le poitevin-saintongeais est une invention d’universitaires poitevins pour les besoins de la création de la région Poitou-Charentes[74],[36]. Pour eux le terme poitevin-saintongeais aurait été créé dans les années 1970 par des Charentais[75] et des Poitevins soucieux de donner une nouvelle impulsion à la langue poitevine (mais maintenant on sait que ce terme est bien antérieur, on le trouve dès 1905[76]). Le nouveau terme « poitevin-saintongeais » devait être le terme de l'union. Une langue dans laquelle les Saintongeais, pas plus que les Poitevins ne se reconnaissent. Toujours d'après eux, aucune œuvre littéraire dans cet idiome à part un dictionnaire et une grammaire.

Entre et , le poitevin-saintongeais cesse d'apparaître dans la liste des langues de France, langues d'oïl, sur le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), service du ministère de la Culture. Le saintongeais et le poitevin sont donc alors des langues à part entière. Le parler saintongeais a été en effet alors langue de France autonome le (cf. lettre officielle du de la Direction Générale à la Langue Française et aux Langues de France signée de Monsieur Xavier North).

À noter qu'une publication plus récente de la DGLFLF, en 2009, utilisait encore l'appellation poitevin-saintongeais[77].

Mais le poitevin-saintongeais réapparaît dans la liste des langues de France, langues d'oïl, début 2010, sur le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), service du ministère de la Culture, sous le libellé suivant : poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais][78].

Un collectif pour la défense de l'identité saintongeaise s'est remis en place aussitôt[35]. Aujourd'hui, c'est l'ensemble de la liste des langues de France, élaborée sans concertation avec les locuteurs de ces parlers qui est fortement contestée.

En 2014, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti déclare : « Pour la zone qui s'étend de la Loire à la Gironde, le ministère de la Culture et de la Communication a réuni, il y a quelques années, une commission de linguistes qui ont considéré que le poitevin et le saintongeais ne pouvaient être présentés comme deux langues séparées, sans référence à une unité supérieure. Ils ont donc proposé une désignation, qui a été retenue comme la plus adéquate : « poitevin-saintongeais (dans ses deux variétés, poitevin et saintongeais) ». Cette formulation marque à la fois la cohérence du domaine par rapport aux autres langues d'oïl et les particularités propres à chacune des deux composantes[79]. »


Notes et références


  1. Site de la DGLFLF Délégation générale à la langue française et aux langues de France, service du ministère de la CultureDGLF - Ministère de la Culture
  2. Au XXe siècle, c'est près de la moitié de la population acadienne qui a une souche poitevine et saintongeaise. Le français d'Acadie a conservé, malgré tout, une grande originalité par rapport au québécois en raison précisément de ses origines poitevines et saintongeaises. Au niveau phonétique, le nombre de traits dialectaux conservés est supérieur à celui du Québec, surtout dans les communautés de la vieille Acadie, en Nouvelle-Écosse et à l'île du Prince Édouard, et qu'en particulier le [jh] saintongeais s’y est maintenu jusqu'à nos jours.
  3. Pour une analyse plus précise voir Éric Nowak (2010). Histoire et géographie des parlers poitevins et saintongeais. Cressé: Éditions des Régionalismes (ISBN 978-2-84618-677-3).
  4. Albert Dauzat (Les Patois, 1927, p. 142) parle de la limite : « entre les îles de Ré (parlers poitevins) et d’Oléron (parlers saintongeais du sud) »
  5. Raymond Doussinet (Le Parler savoureux de Saintonge, 1958, p. 21) : « L’île de Ré se rattache plutôt au patois poitevin, l'île d’Oléron au patois charentais »
  6. Brigitte Horiot (Les parlers du Sud-Ouest, dans : Français de France et Français du Canada : Les parlers de l’Ouest de la France, du Québec et de l’Acadie, Centre d’Études Linguistiques Jacques Goudet, Université Lyon III, 1995, p. 226) parlant du secteur compris entre L’Ile-d’Elle, Courçon-d’Aunis, Péré, Saint-Marie-de-Ré et Les Portes-en-Ré, écrit : « On constate que cette partie nord du département de la Charente-Maritime, surtout l’île de Ré, a tendance à se rattacher à la Vendée et, plus généralement, au poitevin. »
  7. Raymond Doussinet (Le paysan charentais dans ses bots, 1963) dans la carte du « patois saintongeais » qu’il met en première page de son second ouvrage (Le paysan charentais dans ses bots, 1963) indique la mention « zone de transition » entre d’une part les localités de Tonnay-Boutonne et de Saint-Jean-d’Angély (à tendance saintongeaise) et d’autre part les localités de Surgères, de Loulay et d’Aulnay (à tendance poitevine)
  8. Un texte de Raoul Coutin, en parler de la région d’Aulnay, parue dans le journal Le Subiet en 1978, est présentée comme étant en « Parler poitevin d’Aulnay-de-Saintonge » : Coutin Raoul (alias : Tinra l’coup), Les aventures dau chéti : Le sourcer, dans : Le Subiet, Mars-Avril 1978.
  9. Paul Dyvorne (de Cozes en Charente-Maritime : Folklore saintongeais, 1935, p. 44) : « Dans le Confolentais, c’est le patois limousin que parlent les paysans ; à l’est d’Angoulême, c’est celui du Périgord ; à Ruffec, celui du Poitou. Dans l’Angoumois du sud, vers Cognac et Barbezieux, l’idiome saintongeais est seul en faveur». Brigitte Horiot (Les parlers du Sud-Ouest, dans : Français de France et Français du Canada : Les parlers de l’Ouest de la France, du Québec et de l’Acadie, Centre d’Études Linguistiques Jacques Goudet, Université Lyon III, 1995), qui rattache implicitement le Ruffécois au domaine poitevin lorsqu’elle remarque que la description lexicale du domaine de l’ALO (Atlas Linguistique de l’Ouest : Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois) montre qu’« il est possible de retrouver une situation déjà observée au cours de l’étude phonétique : le département des Deux-Sèvres (mis à part le nord), le sud-est de la Vendée, le sud-ouest de la Vienne et le nord-ouest de la Charente [Ruffécois] ont tendance à former une aire originale dans l’ensemble de l’ALO ». Et sur un sujet connexe : Léo Ganachaud (d'Ambérac en Charente : Lée Bitons chérentais : Ambérac, mon pays !, 1949) : « La région de Ruffec a plutôt les coutumes poitevines que charentaises, et là, pas de bons repas sans qu’au dessert arrive le tourteau fromageou. »
  10. Les écrits de Jean-François Migaud (originaire de Pleuville, commune de la bordure d'oïl du Confolentais), sont présentés, dans le journal Le Subiet dans les années 1980, comme étant en « poitevin méridional ». On retrouve cette mention « poitevin méridional » par exemple dans ces deux œuvres de Jean-François Migaud : Que l’bon Dieu nous eûy’de !!! (dans Le Subiet de novembre-décembre 1985) ; Saint-Piarre et la Chabre (dans Le Subiet de novembre-décembre 1989).
  11. Édouard Bourciez, Recueil des idiomes de la région gasconne, 1895. [Manuscrit]. Et : Freddy Bossy, Pour une approche linguistique des gavacheries, 1978.
  12. Ch. de Tourtoulon et O. Bringuier, Étude sur la Limite de la langue d’oc et de la langue d’oïl, 1876. [Premier rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts]
  13. Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
  14. Coquebert de Mombret : Essai d'un travail sur la géographie de la langue française, dans Mélanges..., 1831 : « bien que les habitans de la Haute-Bretagne (auxquels les bretons bretonnants donnent le nom de Gallots) ne parlent pas un français bien pur, on ne peut mettre le leur au rang des patois proprement dits, puisque les expressions qui le caractérisent se retrouvent dans les auteurs du XVe et du XVIe siècle tels que Rabelais […]. Mais à quelques distance au-delà de la Loire commence le patois poitevin usité dans les départements de la Vendée, des Deux-Sèvres, et de la Vienne, et auquel succède, comme simple variété, le patois saintongeois en usage dans la partie orientale [erreur : il voulait évidemment écrire : occidentale] des deux départements de la Charente […]. À l’est du pays occupé par le patois poitevin se trouve le Berri qui n’a pas de patois particulier copie numérisée sur Google Livres
  15. Edward Brerewood, Recherches curieuses sur la diversité des langues et religions, par toutes les principales parties du monde, 1640 : « De [cet] idiome françois, il y a deux dialectes [...] à scavoir le wallon et le poictevin [...] Le langage de Poictou est celuy qui se parle entre Tours et Bordeaux ».
  16. Adolphe-Louis Terracher(né à Vindelle près d’Angoulême en Charente), La rencontre des langues entre Loire et Dordogne, dans : Le Centre-Ouest de la France, encyclopédie régionale illustrée
  17. A.-D. Poirier (professeur de philologie romane à l’université catholique d’Angers), Éléments d’unité : le parler, le folklore, l’art, dans La Revue du Bas-Poitou, 1941 : « Dans le Haut-Poitou, comme dans la Vendée, comme dans l’Aunis, la Saintonge et l’Angoumois, les mêmes termes, issus du dialecte, se retrouvent [...], avec la même physionomie, je pourrais dire, le même costume, en tout cas avec un air de proche parenté qu’un œil exercé saisit au passage. »
  18. Jacques Pignon, linguiste poitevin professeur à l'université de Poitiers (natif de Latillé dans la Vienne), L’évolution phonétique des parlers du Poitou, 1960.
  19. Liliane Jagueneau, linguiste poitevine (née à Ulcot près de Thouars en Deux-Sèvres) professeur de poitevin-saintongeais et d’occitan à l’université de Poitiers, dans Les Traits linguistiques du poitevin-saintongeais, dans : La langue poitevine-saintongeaise : identité et ouverture, écrivait en 1994 « Tout d’abord le poitevin-saintongeais correspond aux cinq départements de Poitou-Charentes-Vendée, auxquels s’ajoute une partie du nord de la Gironde, le pays gabaye. […] les points du domaine poitevin-saintongeais sont suffisamment proches dans l’analyse (distance linguistique faible) pour être considérés comme formant un ensemble cohérent. Il n’apparaît pas en effet de partition entre la Vendée et Poitou-Charentes, ni entre l’ensemble de la façade maritime et l’intérieur, ni entre le nord et le sud […]. […] il existe des différences entre le nord et le sud, mais elles sont moins nombreuses que les ressemblances. »
  20. Brigitte Horiot (linguiste spécialiste des parlers d’entre Loire et Gironde, CNRS et université Lyon-III) écrivait (dans Les Parlers du Sud-Ouest, dans : Français de France et Français du Canada : Les parlers de l’Ouest de la France, du Québec et de l’Acadie, Centre d’études linguistiques Jacques-Goudet, université Lyon-III, 1995, p. 228) en 1995 : « La description linguistique du domaine de l’ALO [Atlas linguistique de l’Ouest : Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois] met en évidence l’existence entre Loire et Gironde d’un domaine linguistique important, forgé par sa situation géographique et par son histoire, et dont la particularité est d’être une marche entre le Nord et le Midi, entre les pays bretons et la région du Centre. »
  21. Pierre Gauthier linguiste vendéen (de Saint-Vincent-sur-Jar), professeur honoraire de l’université de Nantes, (dans Langue et littérature : la langue régionale : Les parlers vendéens dans l’espace linguistique poitevin-saintongeais, dans : Vendée, Encyclopédie Bonneton : écrit avec Guy Perraudeau), 2003 : « Rappelons d’abord que la Vendée, avant d’être un département, formait sous l’Ancien Régime, ce que l’on appelait le Bas-Poitou et que pour comprendre ce que sont les parlers vendéens, leur origine, leur vie, leur devenir, il faut les situer dans un espace linguistique, culturel et historique plus vaste, celui délimité par la Loire et la Gironde d’une part, l’océan Atlantique et le Massif central d’autre part, où vivent encore dans les zones rurales des parlers locaux d’une cohérence suffisante pour constituer une langue minoritaire, le poitevin-saintongeais. »
  22. Pierre Bonnaud (professeur de géo-histoire à l'université de Clermont-Ferrand) « Esquisse géohistorique du Poitou médioroman », dans le chapitre intitulé La langue régionale (au singulier, et qu’il nomme d’ailleurs « poitevin-saintongeais »), 2006 : « Il est impossible de traiter séparément poitevin et saintongeais, mais ils sont à la fois solidaires et un peu distincts, tant dans leurs origines que dans leur évolution. La quasi-totalité des Charentes et le sud du Poitou ont eu parlé un langage voisin du limousin. De l’Aunis au Loudunais, il existait un langage voisin du Limousin, mais différent […]. Le poitevin […] a été relativement résistant […]. En Saintonge, la perturbation a été plus violente […]. Le saintongeais donne donc une impression à la fois plus méridionale (du fait de sa position ; il y a même un héritage gascon dans la Gavacherie du sud [enclave de Monségur] ) et plus francisée que le poitevin. En Poitou même c’est à l’Est (Seuil : couloir de passage ; Brandes aux sociétés paysannes moins compactes […] ) que la francisation est la plus importante, tandis que, toutes choses égales d’ailleurs, les “Plaines” [Niortais, Mellois…] aux sociétés plus stables ont conservé un profil dialectal plus original. » (N.B. : les passages entre parenthèses sont de l'auteur, les passages entre crochets sont des compléments explicatifs ajoutés ici.)
  23. Jean Renaud (natif de l'ïle de Ré en Charente-Maritime, Le patois Rétais, éditions CPE, 2012 (ISBN 978-2-84503-940-7). « Le patois de l'île de Ré, davantage apparenté aux parlers d'Aunis et du Bas-Poitou qu'à ceux de la Saintonge, fait partie d'une aire linguistique qu'on a coutume d'appeler le poitevin-saintongeais et qui appartient au domaine d'oïl, sachant que la limite d'oc n'est pas loin. »
  24. Jean-Paul Chauveau de l'Institut national de la langue française de Nancy, (dans Unité et diversité lexicales dans l’Ouest, dans : Français de France et Français du Canada : Les parlers de l’Ouest de la France, du Québec et de l’Acadie, Centre d’études linguistiques Jacques-Goudet, université Lyon-III, 1995, p. 81) écrivait en 1995 : « Plus ou moins parallèlement à la Loire se révèle dans le sud du Nantais et de l’Anjou une zone notable de discordances lexicales. Toute une série de types lexicaux, qui couvrent de façon compacte et cohérente l’Angoumois, la Saintonge, l’Aunis et le Poitou, brusquement cessent d’avoir cours. »
  25. Pierre Jônain (natif de Gémozac en Charente-Maritime), Dictionnaire du patois saintongeais, 1869
  26. Boucherie, Charentais natif de Challignac près de Barbezieux  « Fallot a désigné sous le nom de dialecte poitevin l’ancienne langue écrite des provinces du Sud-Ouest, comprises entre l’embouchure de la Loire et celle de la Gironde. Il serait plus exact de l’appeler dialecte saintongeais, parce que c’est à la Saintonge et spécialement à l’Aunis qu’appartiennent la plupart des documents authentiques qui nous l’ont conservé. Cependant, comme le Poitou était la plus importante des provinces du Sud-Ouest, et que la classification et la dénomination des dialectes de la langue d’oïl, telles que les a établies Fallot, ont été acceptées par les philologues, j’ai cru qu’il fallait me conformer à la tradition. Je comprends donc sous le nom de dialecte poitevin la langue écrite de l’ancien Poitou, de l’Aunis, de la Saintonge et de l’Angoumois. » Le dialecte poitevin au XIIIe siècle, 1873;
    Jérôme Bujeaud, folkloriste charentais (né à Angoulême) : « dans ce vaste et plantureux pays qui se nommait jadis l’Angoumois, l’Aunis, la Saintonge et le Bas-Poitou, vous signalerez peu de différences génériques de langage, mais seulement des diversités de prononciation qui ne seront jamais assez tranchées pour empêcher un paysan de l’une de ces provinces de comprendre les paysans des autres provinces, ses voisines », Chants et chansons populaires des provinces de l’Ouest, Poitou, Saintonge, Aunis et Angoumois, 1895.
  27. Mémoires et documents de la Société de l’École des chartes, 1955 : « comme en Poitevin-Saintongeais » : https://books.google.fr/books?cd=6&id=L_PVAAAAMAAJ&dq=poitevin-saintongeais+%C3%A9cole+des+chartes&q=poitevin-saintongeais.
  28. Edward Brerewood, Recherches curieuses sur la diversité des langues et religions, par toutes les principales parties du monde, 1640.
  29. Coquebert de Mombret : Essai d'un travail sur la géographie de la langue française, dans Mélanges..., 1831.
  30. Boucherie, Le dialecte poitevin au XIIIe siècle, 1873.
  31. Charles de Tourtoulon, Olivier Bringuier, La Limite de la langue d’oc et de la langue d’oïl, 1876.
  32. Hans Goebl, Regards dialectométriques sur les données de l'Atlas linguistique de la France (ALF) : relations quantitatives et structures de profondeur, in: Estudis Romànics XXV, 2003, pages 59-121. Lire en ligne:
  33. Voir la section Controverse.
  34. DGLF - Ministère de la Culture
  35. David Briand, « Rififi autour du statut du patois saintongeais », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
  36. « Saintongeais, langue de France », sur www.xaintonge.fr, (consulté le )
  37. Liliane Jagueneau (1999), Le parlanjhe de Poitou-Charentes-Vendée, Nord-Gironde et Sud-Loire-Atlantique en Trente questions, Geste éditions, 1999. (ISBN 2-910919-82-X)
  38. Éric Nowak, Poitou-Charentes en Aquitaine !...Et la Vendée aussi !, Éditions des régionalismes, Cressé, 2015. (ISBN 978-2-8240-0433-4)
  39. Pignon Jacques, L’Évolution phonétique des parlers du Poitou, Éditions D'Artrey, 1960.
  40. Éric Nowak, Patois et chansons de nos grands-pères charentais, CPE éditions, 2011, p. 58 (ISBN 978-2-84503-942-1)
  41. Christian Genet, Goulebenèze et les auteurs patoisants des deux Charentes, Geste éditions, 2015, p.66.
  42. Le Guide du pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle : texte latin du XIIe siècle, 5e édition, Jeanne Vielliard
  43. Aguiaine, revue de la SEFCO - 1978
  44. SEFCO. Sept-Oct 1970 p. 349
  45. Le Manuscrit de Pons et l'apport du saintongeais aux parlers français du Canada. In Lavoie (Thomas) ed. français du Canada – français de France - 1996 p. 35 à 45
  46. Le manuscrit de Pons, Édition établie par Jacques Duguet, n° spécial d’Aguiaine, 1970;
  47. Dictionnaire biographique des Charentais (éditions Le Croît vif – 2005)
  48. Marcel Pellisson et/ou Charles Vigen, Notice biographique et bibliographique sur Marc Marchadier, tome III du Glossaire des patois et des parlers de l’Aunis et de la Saintonge de Georges Musset publié en 1932 : « Il s’est assimilé avec un talent parfait le patois des environs de Cognac. »
  49. Lettre de Marc Marchadier à Burgaud des Marets, publiée dans : Camille Beaulieu, Vie et travaux de Burgaud des Marets, 1928.
  50. Xaintonge
  51. Jean-Claude Lucazeau, Les Saintongeais font de la résistance. Éditions Bordessoules
  52. Bibliographie du patois saintongeais, Jean-Michel Hermans, mise à jour 2010
  53. Le parler savoureux de Saintonge, Initiation au patois saintongeais, Raymond Doussinet, Éditions Rupella La Rochelle, 1958
  54. Pierre Bonnaud, Terres et langages, peuples et régions, Clermont-Ferrand, Auvernhà tarà d'oc, , 1145 p.
  55. Raymond Doussinet, Les travaux et les jeux en vieille Saintonge, 1967.
  56. Geneviève Massignon, Brigitte Horiot, Atlas linguistique et ethnographique de l’Ouest : Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois, 3 volumes, 1971-1983. [Édité par le CNRS.].
  57. Charles Urgel (1876-1947), Glossaire de langue gabache, Édition, introduction et notes par Liliane Jagueneau, préface d'Alain Viaut, postface d'Eric Nowak, Les Cahiers du Vitrezais / Maison des sciences de l'Homme d'Aquitaine, 2015.
  58. « Abrenuntiare » (par C. du Cange, 1678), dans du Cange, et al., Glossarium mediae et infimae latinitatis, éd. augm., Niort : L. Favre, 1883‑1887, t. 1, col. 029b. http://ducange.enc.sorbonne.fr/ABRENUNTIARE ABRENUNTIARE, A se renuntiando removere, renuere, postponere, despicere. Joan. de Janua. Abrenuntiare diabolo et pompis ejus, formula observata in Baptismo. Cum enim quis baptizandus ad Ecclesiam venit, priusquam immergatur, interrogatur a sacerdote, Utrum abrenuntiet diabolo et pompis ejus. Cui respondet, Abrenuntio. Ἀποτάσσομαι σοι, Σαθάνα, ϰαὶ τῆ πομπῆ σου, ϰαὶ τῃ λαθρείᾳ σου, apud Joan. Chrysost. ad Antioch. Homil. 21. Ejusdem formulæ meminere Cyprianus Epist. 7. Tertullian. de Corona Milit. Salvian. de gub. Dei 6. pag. 208. ed. Rittersh. Et alii, præter Scriptores de Ritibus Eccles. Capitul. 1. ann. 811. cap. 5 : Quid sit, quod unusquisque Christianus in Baptismo promittat, vel quibus Abrenunciet. Adde Capitul. 2. ejusdem ann. cap. 9. et Epist. gen. ad Episc. Regni, ej. anni. P. Carpentier, 1766. Abrenuntiare, Judic. ann. 1153. ex Chartul. eccl. Lingon. in Cod. reg. 5188. fol. 13. r° : Contra dux : .... Rectum mihi facere denegavit (episcopus) ; unde et hominio ejus Abrenuntiavi. Julian. epit. nov. cap. 34. § 121 : Nisi forte actor probationibus abrenuntians, ab initio sacramentum reo detulerit.
  59. J. Giliéron et E. Edmont, Atlas linguistique de la France, 1902-1910.
  60. Marc Marchadier, Œuvres de Marc Marchadier (1830-1898), éditées par L. Favraud, 1903.
  61. Evariste Poitevin, alias Goulebenéze, Conte de Saintonge, dans : Le Subiet, 1928, no 13.
  62. Revue Xaintonge : Le Patois, un conservatoire de vieux mots.
  63. Michel Nadreau, Le patois Oléronais (lire en ligne), le mot « éguiade » y est attesté sous cette forme phonétique sur l'île d'Oléron.
  64. Ulysse Dubois, Jacques Duguet, Jean-François Migaud, Michel Renaud, Glossaire des parlers populaires de Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois, SEFCO, tome 2 : 1993. Le mot « équiade » y est attesté sous cette forme phonétique en Charente-Maritime.
  65. Raymond Doussinet, Grammaire saintongeaise, 1971.
  66. « de monge, forme provençale de moine, est la moinette, la nonne, métaphore d'après la coiffe des religieuses » in Le Parler savoureux de Saintonge, Raymond Doussinet
  67. Edouard Bourciez, recueil des idiomes de la région gasconne, 1895 (manuscrit).
  68. in Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, page 104 : L'origine du mot Quichenotte
  69. Jean Condat, dit Chapelot, Contes Balzatois1877-1878.
  70. « Origine et signification de l'expression Un froid de canard en vidéo sur le site netprof.fr »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  71. www.culture.gouv.fr/culture/dglf/lgfrance/lgfrance-presentation.htm
  72. http://www.arantele.org/bernancio/B91-p123.pdf
  73. « Langue française et langues de France », sur gouv.fr (consulté le ).
  74. « Tapis rouge pour le patois », Sud Ouest, (consulté le )
  75. Voir le compte rendu d’un colloque tenu en octobre 1994 à Poitiers, dans le très officiel Hôtel de Région, en présence de son président Jean-Pierre Raffarin, et publié en novembre 1995 sous le titre de La langue poitevine-saintongeaise identité et ouverture. Une dizaine d’intervenants (dont aucun n’est Charentais, soit dit en passant !)
  76. Mémoires et documents de la Société de l’École des chartes : « comme en Poitevin-Saintongeais » : https://books.google.fr/books?cd=6&id=L_PVAAAAMAAJ&dq=poitevin-saintongeais+%C3%A9cole+des+chartes&q=poitevin-saintongeais, Phonétique historique du Français, volume 3, Pierre Fouché : « chai en poitevin-saintongeais : https://books.google.fr/books?id=XytcAAAAMAAJ&q=chai+en+poitevin-saintongeais&dq=chai+en+poitevin-saintongeais&cd=2, La Revue du Bas Poitou et des provinces de l’Ouest, 1905 : « notre parler poitevin-saintongeais » : https://books.google.fr/books?id=a_JLAAAAMAAJ&q=notre+parler+poitevin-saintongeais&dq=notre+parler+poitevin-saintongeais&cd=4
  77. Références 2009. Les langues de France
  78. L'extrait concerné de la liste en question étant le suivant : Langues régionales : alsacien, basque, breton, catalan, corse, flamand occidental, francique mosellan, francoprovençal, langues d’oïl (franc-comtois, wallon, champenois, picard, normand, gallo, poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais], lorrain, bourguignon-morvandiau), parlers d’oc ou occitan (gascon, languedocien, provençal, auvergnat, limousin, vivaro-alpin). Voir site de la DGLFLF : DGLF - Ministère de la Culture
  79. Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée dans le JO Sénat du 16/10/2014 - page 2350.

Voir aussi



Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[en] Saintongeais dialect

Saintongeais (saintonjhais) is a dialect of Poitevin-Santongeais[1][2] spoken halfway down the western coast of France in the former provinces of Saintonge, Aunis and Angoumois, all of which have been incorporated into the current departments of Charente and Charente-Maritime as well as in parts of the neighbouring department of Gironde and a town[which?] in Dordogne. Although many of the same words are used in both Charente departments, they differ in what they mean or in how they are pronounced.
- [fr] Saintongeais

[ru] Сентонжское наречие

Сентонжское наречие (patouê saintonjhouê, jhabrail) — диалект, употребляемый в части побережья Франции в бывших провинциях Сентонж, Онис и Ангумуа, эти территории были включены в департаменты Шаранта и Шаранта Приморская, а также в некоторые части соседних департаментов Дё-Севр, Вандея и Жиронда. Многие слова, употребляемые в разных департаментах Шаранты, различаются в произношении.



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