Le vaudois est un dialecte du francoprovençal parlé en Suisse, dans le canton de Vaud. Bien que langue véhiculaire locale jusqu'au XXe siècle, le nombre de locuteurs a fortement baissé depuis le siècle précédent. Actuellement[Quand ?], le vaudois survit toujours notamment grâce à l'action d'associations et d'auteurs en francoprovençal[2].
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Vaudois | |
Pays | Suisse |
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Région | Romande |
Typologie | syllabique |
Classification par famille | |
Codes de langue | |
IETF | frp[1]
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Linguasphere | 51-AAA-jd
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Carte | |
![]() Carte des dialectes francoprovençaux en Suisse | |
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Le déclin du patois vaudois a commencé avec la volonté de pouvoir lire la Bible, qui avait été traduite en français après la Réforme en 1536, sous l'occupation bernoise. Cela s'est accentué, en 1798, avec l'indépendance du Canton de Vaud, qui vit l'armée française envahir le canton et chasser l'occupation bernoise. Trois ans après l'Acte de Médiation, le Petit Conseil interdit son usage dans les écoles, par l'arrêté du , article 29, au Titre III, qui stipule : « Les Régents interdiront à leurs écoliers, et s’interdiront eux-mêmes, l’usage du patois dans les heures de l’École et, en général, dans tout le cours de l’enseignement. »
Néanmoins, certains (nommés « mainteneurs »), contribuèrent à ne pas voir disparaître ce patrimoine linguistique. Philippe-Sirice Bridel, écrit un Glossaire du patois de la Suisse romande, qui paraît après la mort de l'auteur en 1866, révisé par Louis Favrat et édité par la Société d’histoire de la Suisse romande. En 1862, paraît le Conteur vaudois, consacré à des histoires et anecdotes locales et populaires. Ce périodique est écrit en français, mais avec une place régulièrement laissée au patois. En 1934, le Conteur vaudois cesse de paraître et est remplacé de 1947 à 1950 par le Nouveau Conteur Vaudois et romand, puis par Le Conteur romand qui lui succède de 1956 à 1968.
En 1946, Alfred de Siebenthal[3], est le premier à fonder dans le canton une Amicale de patoisants. D’autres sont créées partout dans le canton, et en 1953, l’Association des Amis du patois vaudois voit le jour à Savigny.
D'autre part, hors du canton, en 1899, Louis Gauchat, linguiste neuchâtelois, crée à Neuchâtel, l’institut du Glossaire des patois de la Suisse romande (GPSR), et édite un fascicule en 1924 sur les nombreuses variantes de patois romands[4].
En 2017, le président de l’Association vaudoise des amis du patois, Bernard Martin, estime qu'il ne subsiste dans le canton qu'une trentaine de personnes qui écrivent et parlent le patois vaudois, et peut-être 200 qui s’y intéressent[5].
L'association Aliance Culturèla Arpitana, fondée en 2004 à Lausanne, est à l'initiative de la publication, par les éditions Casterman, d'un album des Aventures de Tintin en arpitan[6]. Dans cette traduction de L'Affaire Tournesol, le professeur Topolino et les figurants du canton de Vaud parlent en patois vaudois. Le professeur Tournesol a été rebaptisé « Pecârd » en hommage au savant vaudois Auguste Piccard qui servit de modèle à Hergé. L'afére Pecârd est paru en 2007.
Le vaudois est maintenu par quelques associations, dont l’Association vaudoise des amis du patois (AVAP). Celle-ci fait partie de la Fédération romande et interrégionale des patoisants (FRIP).