Stricto sensu, il n'existe plus une langue bamilékée, mais des langues ou dialectes bamilékés.
Bamiléké | |
Pays | Cameroun |
---|---|
Région | Région de l'Ouest |
Classification par famille | |
|
|
Codes de langue | |
IETF | bai
|
ISO 639-2 | bai
|
Étendue | groupe |
ISO 639-5 | bai
|
Glottolog | bami1239
|
modifier ![]() |
Selon le linguiste Dieudonné Toukam, historiquement, le proto-bamiléké, langue unique du peuple bamiléké, disparaît peu à peu au profit d'un « bamiléké-bafoussam » et du bamoun, au lendemain de la mort du dernier souverain bamiléké, du nom de Ndéh, qui meurt dans la région tikar (Mbankim) vers 1350-1360.
Du bamiléké-bafoussam naîtront plusieurs dialectes et sous-dialectes bamilékés, qui constituent les groupes dialectaux connus aujourd'hui (gham'a-lah, ngomba, medumba, fè-fèè, yembaa). Le bamiléké-bafoussam reste aujourd'hui la langue principale de la grande division Mifi, Ouest Cameroun, alors que le medumba, par exemple, melting pot dialectal des variantes bamilékées du département du Ndé, fait l'unanimité en matière d'unicité linguistique[réf. nécessaire] pour le département en question.
Les Bamilékés, selon des estimations récentes, seraient plus de 12 million.[réf. nécessaire]
Les classifications de Glottolog[1] et d'Ethnologue[2] identifient dix ou onze groupes modernes de dialectes bamilékés-bafoussam différents :
Les centres culturels les plus importantes sont Bafoussam, Baham, Batié et Bansoa[3] ;
En fait, il s'agit bien de groupes (sous-groupes) dialectaux bamilékés, les dialectes proprement dits se comptant par dizaines en Pays bamiléké. Pour des besoins de recherche et d'étude, les linguistes les ont classés en groupes[réf. nécessaire].
Les travaux de Dieudonné Toukam, auteur de Parlons bamiléké[14] diffèrent de ceux du SIL International et ne reconnaissent que cinq sous-groupes linguistiques bamilékés : le gham'a-lah (synonyme de ghomala') dans le grand département de la Mifi ; le medumba, qui englobe les quatorze sous-variantes dialectales du département du Ndé ; le yemba, dans la Menoua ; le fè-fèè dans le Haut-Nkam ; et le Ngomba'a dans les Bamboutos. Historiquement, il est admis que le bamoun est une langue bamilékée, la deuxième née (après le bamiléké-bafoussam) de la défunte langue bamilékée qui s'est disloquée à partir du XVe siècle, consécutivement à la division des Bamilékés en région tikar (région actuelle de Banyo, Mbankim…).
Le verbe bamiléké-bafoussam possède les modes suivants :
Le mode indicatif possède neuf temps :
Ainsi :
L'infinitif des verbes se marque par la particule « né » : né kouong = aimer ([14]).
L'alphabet utilisé pour écrire les langues bamilékées est un sous-ensemble de l'Alphabet général des langues camerounaises (AGLC) en vigueur au Cameroun depuis 1970.
[bbj]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[fmp]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[nnz]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[ybb]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[bko]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[nwe]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[nnh]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[jgo]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[nla]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[xmg]
dans la base de données linguistique Ethnologue.[byv]
dans la base de données linguistique Ethnologue.Sur les autres projets Wikimedia :
[bami1239]
dans la base de données linguistique Glottolog.