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L'allemand (autonyme : Deutsch, /dɔʏtʃ/ Écouter) est l'une des langues indo-européennes appartenant à la branche famille des langues germaniques. Du fait de ses nombreux dialectes, l'allemand constitue dans une certaine mesure une langue-toit (Dachsprache).

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Allemand
Deutsch (de)
Pays Allemagne, Autriche, Belgique, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, Suisse, Pologne, Roumanie, Namibie, Brésil, Danemark, France
Nombre de locuteurs 95[1] - 100 millions[2] (langue maternelle)
75 - 100 millions (langue étrangère)[1]
Nom des locuteurs Germanophones
Typologie SOV + V2, flexionnelle, accusative, accentuelle, à accent d'intensité
Écriture Alphabet latin
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Allemagne
Autriche
Belgique
Liechtenstein
Luxembourg
Suisse
Garde suisse pontificale (Vatican)
 Union européenne
  • Régionalement :

Trentin-Haut-Adige (Italie)
Frioul-Vénétie Julienne (Italie)
Krahule, Kunešov (Slovaquie)
31 communes des voïvodies d'Opole et de Silésie (Pologne)
13 communes de Santa Catarina, Espírito Santo et Rio Grande do Sul (Brésil)

  • Langue nationale :

Namibie

Régi par Conseil pour l'orthographe allemande
Codes de langue
IETF de
ISO 639-1 de
ISO 639-2 deu, ger
ISO 639-3 deu
Étendue Langue individuelle
Type Langue vivante
WALS ger
Glottolog stan1295
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme (voir le texte en français) : Artikel 1
Alle Menschen sind frei und gleich an Würde und Rechten geboren. Sie sind mit Vernunft und Gewissen begabt und sollen einander im Geist der Brüderlichkeit begegnen.
Carte


Carte de la germanophonie.
  • langue maternelle
  • langue co-officielle
  • langue importante,
    « langue nationale » ou
    langue de culture
  • minorités germanophones

Son histoire, en tant que langue distincte des autres langues germaniques occidentales, débute au haut Moyen Âge, lors de la seconde mutation consonantique.

Au XXIe siècle, ses locuteurs, appelés « germanophones », se répartissent principalement, avec près de 100 millions de locuteurs, en Europe, ce qui fait de leur langue la plus parlée au sein de l'Union européenne (UE).

Locuteurs germanophones par pays dans l'Union Européenne.
Noir : langue maternelle
Marron foncé : ≥ 50 %
Marron : 20-49 %
Rouge : 10-19 %
Rouge clair : 5-9 %
Rose : < 5 %
Gris : N/A
Locuteurs germanophones par pays dans l'Union Européenne.
  • Noir : langue maternelle
  • Marron foncé : ≥ 50 %
  • Marron : 20-49 %
  • Rouge : 10-19 %
  • Rouge clair : 5-9 %
  • Rose : < 5 %
  • Gris : N/A

Répartition géographique


Article connexe : Distribution des germanophones dans le monde.

Langues dérivées


La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en. (novembre 2020)

Histoire



Première mutation consonantique


Articles détaillés : Loi de Grimm et Loi de Verner.

Avec la première mutation consonantique (erste germanische Lautverschiebung) aux environs du Ve siècle av. J.-C., naissait le germanique commun à partir d'un dialecte indo-européen. Cette transformation explique des différences entre les langues germaniques (plus l'arménien) et les autres langues indo-européennes. On peut, pour simplifier, présenter les faits ainsi :


Seconde mutation consonantique


Article détaillé : Mutation consonantique du haut allemand.

On commence à parler de langue allemande (ou, en linguistique « haut allemand ») lorsque les dialectes parlés dans le Sud-O de l'Allemagne subirent la seconde mutation consonantique (zweite germanische Lautverschiebung ou hochdeutsche Lautverschiebung, que l'on situe autour du VIe siècle), période au cours de laquelle la langue commença à se différencier des dialectes du nord (Niederdeutsch, bas allemand).

Cette modification phonétique explique un certain nombre de différences entre l'allemand actuel et, par exemple, le néerlandais ou l'anglais[5] :

pour résumer, *k / *p / *t ➜ ch / pf (ou f) / ts (ou s)

Les dialectes du nord qui n'ont pas ou peu subi cette seconde mutation phonétique sont qualifiés de bas allemand. Cette appellation est jugée abusive par certains linguistes, notamment néerlandais (qui ne sont pas « allemands », du moins depuis les traités de Westphalie). Mais le terme « allemand » n'est ici qu'un terme linguistique, un peu comme « roman », « slave » ou « scandinave ».


Moyen Âge


Entre le Xe siècle et le XVe siècle eut lieu une diphtongaison dans les parlers du Sud-Ouest concernant l'articulation en deux phonèmes de ei, eu et au. Cela explique à nouveau certaines différences entre l'allemand standard et, par exemple, le néerlandais (les lettres dans les parenthèses expliquent la prononciation en utilisant la langue française):

Contrairement aux États voisins, les contrées germaniques sont restées morcelées (Kleinstaaterei) au cours de l'ensemble du Moyen Âge, ce qui contribua au développement de dialectes très différents et parfois mutuellement inintelligibles. Un premier pas vers une langue interrégionale correspond au Mittelhochdeutsch poétique des poètes de cour vers le XIIIe siècle, bien que l'influence sur la langue vulgaire fût quasiment nulle, en raison de la faible alphabétisation. Aussi les régions germaniques restèrent-elles longtemps coupées en deux régions linguistiques :


Influence de la Réforme


La période de « l'allemand moderne » « commence conventionnellement avec les écrits de Luther »[6].

Bible en allemand de Luther.
Bible en allemand de Luther.

Martin Luther traduisit la Bible en « allemand » à l'adresse de « tous les hommes », alle mannen (étymologie germano-latine du mot « allemand »[7]), c'est-à-dire à l'adresse des « Allemands », afin que le peuple des chrétiens « laïcs » ait accès aux textes religieux, réservés jusque là aux clercs. Il peut être considéré en ce sens, historiquement celui de la Réforme, comme le créateur de la langue allemande moderne. L'allemand moderne est de ce fait une langue écrite, le Schriftdeutsch allemand écrit ») : ce sera « la langue de Goethe » — selon l'expression consacrée, dans laquelle écriront en particulier les poètes (Dichter), écrivains et philosophes du « temps de Goethe » (ainsi qu'on désigne habituellement la large période littéraire du romantisme allemand qui s'étend de la fin du XVIIIe siècle au XIXe siècle).

Luther traduisit le Nouveau Testament en 1521 et l'Ancien Testament en 1534. Bien qu'il ne fût pas pionnier dans l'établissement d'une langue interrégionale — en élaboration depuis le XIVe siècle — il n'en reste pas moins qu'avec la Réforme protestante, il contribua à implanter l'allemand standard dans les administrations et les écoles, y compris dans le nord de l'Allemagne, qui finit par l'adopter. En 1578, Johannes Clajus se fonda sur la traduction de Luther pour rédiger une grammaire allemande[N 2].

Jusqu'au début du XIXe siècle, le Hochdeutsch resta une langue souvent écrite, que beaucoup d'Allemands, en particulier dans le sud, apprenaient à l'école un peu comme « une langue étrangère », à côté des dialectes demeurés vivaces jusqu'à aujourd'hui (notamment en Suisse alémanique).

Au milieu du XVIIIe siècle, concernant la diction, les Allemands conviennent que c'est à Dresde et surtout à Leipzig que l’on parle le mieux allemand. À l'inverse, la Westphalie et la Basse-Saxe sont les deux régions dans lesquelles on parle « le plus mauvais allemand »[8].


L'allemand en Europe centrale


Avec la domination de l'Empire austro-hongrois en Europe centrale, l'allemand y devint la langue véhiculaire. En particulier, jusqu'au milieu du XIXe siècle, les marchands et, plus généralement, les citadins y parlaient l'allemand, indépendamment de leur nationalité : Prague, Budapest, Presbourg, Agram et Laibach constituaient des îlots germanophones au milieu des campagnes qui avaient conservé leur langue vernaculaire.


Normalisation de l'orthographe et de la grammaire


Johann Christoph Adelung publia en 1781 le premier dictionnaire allemand exhaustif, initiative suivie par Jacob et Wilhelm Grimm en 1852. Le dictionnaire des frères Grimm, publié en seize tomes entre 1852 et 1860, reste le guide le plus complet du vocabulaire allemand. La normalisation progressive de l'orthographe fut achevée grâce au Dictionnaire orthographique de la langue allemande de Konrad Duden en 1880, qui fut, à des modifications mineures près, déclaré comme référence officielle dans la réforme de l'orthographe de 1901.


Classification


Les langues germaniques occidentales (au sud de la ligne rouge).
Les langues germaniques occidentales (au sud de la ligne rouge).

Alors que l'anglais constitue avec l'anglo-américain le groupe des langues germaniques occidentales, l'allemand constitue en compagnie du néerlandais leur branche sud. Les autres branches sont la branche nord (dite scandinave) avec le suédois, le danois, le norvégien et l'islandais, et la branche est, éteinte aujourd'hui.

Aussi l'allemand présente-t-il une assez grande similarité lexicale avec l'anglais.


Bas allemand



Haut allemand



Écriture


L'allemand s'écrit avec les 26 lettres de l'alphabet latin, trois voyelles surmontées d'un Umlaut (sorte de tréma) ä, ö et ü, et un symbole graphique spécial ß, Eszett ou scharfes S (ligature de S long et de « s » ou « z »), utilisé en lieu et place de ss après une voyelle longue ou une diphtongue). La Suisse n'utilise plus le ß depuis les années 1930. Jusque dans les années 1940, l'allemand était imprimé en écriture gothique (Fraktur) et écrit en sütterlin, ces écritures étant différentes versions de l'alphabet latin.


Orthographe


Article détaillé : Réforme de l'orthographe allemande de 1996.

L'orthographe allemande se déduit en général de la prononciation et d'un minimum de connaissances. Mais les fortes disparités régionales dans la prononciation peuvent rendre la tâche ardue. Les principales difficultés orthographiques de l'allemand résident dans :

Afin de supprimer une partie des difficultés décrites ci-dessus, les représentants allemands, suisses et autrichiens convinrent d'une réforme de l'orthographe. Elle est entrée en vigueur en 1998 en Allemagne et est devenue obligatoire à partir de la mi-2005. La dernière réforme datait de 1901 et portait entre autres sur la suppression du h dans Thor et sur l'ajout du e pour les voyelles longues et accentuées dans la conjugaison des verbes, par exemple kritisirtkritisiert).

Les principaux changements concernent :

Cette réforme rencontre une forte critique en Allemagne. Le Land de Schleswig-Holstein a voté le retour à l'orthographe traditionnelle en 1998 (décision annulée pourtant par le parlement régional)? et certains journaux et éditeurs ont depuis décidé de revenir à la graphie conventionnelle.


Prononciation


Article détaillé : Prononciation de l'allemand.

Contrairement à des langues telles que l'anglais, l'allemand standard (Hochdeutsch) se prononce de manière assez conforme au texte écrit et contient très peu d'exceptions (les sons se prononcent souvent de la même façon), hormis pour les mots d'emprunt. Presque toutes les voyelles se prononcent clairement, voire longuement, même sans être suivies de lettre muette servant à insister sur la lettre précédente.

Toutefois, les francophones qui apprennent l'allemand rencontrent généralement quelques difficultés, listées ci-dessous.

Tous les sons n'y figurant pas se prononcent toujours de la même manière qu'en français (a, b, d, f, i, k, l, m, n, o, p, ph, q, r, t, x).

Lettres à Umlaut (le tréma français)

Les umlauts indiquent également l'accentuation. Ils marquent souvent le pluriel ou le diminutif des noms (avec « -chen » et « -lein »).

Lorsque les Umlauts ne sont pas accessibles (clavier étranger, Internet…), ils sont représentés par « e » : ae pour ä, oe pour ö, ue pour ü.

En Alsace-Moselle, on remplace habituellement les umlauts : Koenigshoffen, Haut-Koenigsbourg, Hœnheim (dans ces exemples, c'est le ö qui est remplacé), ou encore "Schweighaeuser".


Lettres



Sons composés


Il faut bien veiller à ne prononcer qu'un son et pas deux sons distincts pour les combinaisons de deux voyelles : par exemple, pour la combinaison [ei], il faudra prononcer ail (ou le [i] du mot anglais knife) et non le [] de na|ïf. Le son français [oi] en est l'exemple même : il ne se prononce pas directement [ou|a].


Tableau synthétique de la prononciation de l'allemand
Les consonnes
bcchckddtdschfghj
[b], [p] [k], [t͡s] [ç], [x], [k] [k] [d], [t] [t] [dʒ] [f] [g], [k], [ç] [h], [ː] [j], [ʒ]
klmnngppfphqu'r
[k] [l] [m] [n] [ŋ] [p] [pf] [f] [kv] [ʁ], [ʀ], [ɐ]
sschß (ss)tts, tztschvwyz
[z], [s], [ʃ] [ʃ] [s] [t] [ts] [] [f], [v] [v] [y], [j], [i] [ts]
Les voyelles
courtesaäeerioöuü
[a] [ɛ] [ɛ] [ɐ] [ɪ] [ɔ] [œ] [ʊ] [ʏ]
longuesa, aa, ahä, ähe, ee, ehi, ie, iho, oo, ohö, öhu, uhü, üh
[] [ɛː] [] [] [] [øː] [] []
diphtonguesai, ay, eiauäu, eu
[ai] [au] [ɔi]*
* [ɔi] est parfois retranscrit en [ɔy].

Notes :


Grammaire


Article détaillé : Grammaire allemande.

L'allemand est une langue flexionnelle comportant des conjugaisons et des déclinaisons.


Conjugaison


Article détaillé : Conjugaison de l'allemand.

Le principe de la conjugaison allemande est assez proche du principe de la conjugaison française. Les différences notables sont :

En ce qui concerne la morphologie, les trois principaux types de verbes sont :

Les six auxiliaires de mode (können, pouvoir ; dürfen, avoir le droit , etc.), qui sont employés dans un nombre important de contextes différents, et le verbe "wissen" (savoir) sont des verbes à conjugaison spéciale (irrégulière au singulier : "ich kann", régulière au pluriel : "wir können"), mais ils se comportent aux temps du passé pratiquement comme des verbes faibles : "konnte", "gekonnt".


Déclinaison


Article détaillé : Déclinaisons allemandes.

La déclinaison allemande comporte quatre cas, le nominatif, l'accusatif, le datif et le génitif, auxquels se combinent trois genres grammaticaux, le masculin, le féminin et le neutre ainsi que deux nombres, le singulier et le pluriel.

Le porteur essentiel de la marque de déclinaison est le déterminant, secondé par l'adjectif épithète si le déterminant est absent ou bien sans désinence (marque de déclinaison).

Le nom porte également la marque de déclinaison au datif pluriel à tous les genres, au génitif singulier masculin ou neutre.

Les déclinaisons sont employées :


Syntaxe


Article détaillé : Syntaxe allemande.
Article connexe : Grammaire allemande.

L'allemand a pour particularité syntaxique principale de placer des éléments importants, soit en première position dans la phrase, soit en dernière position. L'inversion du verbe et du sujet a lieu quand un complément vient en tête de phrase ; « heute geht es ihm gut = aujourd'hui il va bien » ; le rejet est le renvoi du verbe en fin de subordonnée « …, wenn er Wein trinkt = lorsqu'il boit du vin »

Autre exemple :

Er nahm gestern trotz aller Schwierigkeiten diese Maschine in Betrieb.

Il a mis cette machine en service hier malgré toutes les difficultés.

Sont mis en valeur :

Avant l'action et l'objet sont énumérées les circonstances. L'ordre de la phrase peut être modifié pour insister sur un des éléments, que l'on place alors en tête de phrase :

Gestern nahm er trotz aller Schwierigkeiten diese Maschine in Betrieb.

(C'est) hier (qu')il a mis cette machine en service malgré toutes les difficultés.

Trotz aller Schwierigkeiten nahm er gestern diese Maschine in Betrieb.

Malgré toutes les difficultés, il a mis cette machine en service hier.

Diese Maschine nahm er gestern trotz aller Schwierigkeiten in Betrieb.

C'est cette machine qu'il a mise en service hier malgré toutes les difficultés.


Structure linguistique et usages sociaux

La conséquence du renvoi du verbe en fin de subordonnées est que, dans ces cas, il n'est pas possible de couper la parole d'autrui, sous peine de ne pas comprendre ce qu'il dit. Il en résulte des manières de s'exprimer, d'organiser et conduire les réunions, d'élaborer et tenir un ordre du jour, d'exprimer une autorité (jeu des préséances et protocole). Ce formalisme et rythme ne sont pas toujours compris par les locuteurs d'autres langues dans lesquels on peut facilement se couper la parole, avec l'effet d'échanges vivants et moins structurés. Ce point éclaire aussi la psychologie et la sociologie : la langue installe des usages sociaux et professionnels qui perdurent même en cas d'usage d'une autre langue de travail. La conscience de ce fait peut aider des partenaires franco-allemands à mieux se comprendre, et à ne pas s'exaspérer réciproquement.


Surcomposition

La langue allemande peut se passer d'article au génitif en juxtaposant deux éléments (déterminants + déterminé) — ou même beaucoup plus. L'allemand est même connu pour sa capacité à former des surcomposés de grande longueur que les Allemands eux-mêmes appellent par dérision Bandwürmer « vers solitaires »…

Exemples :

Certains des exemples ci-dessus sont fictifs (ils sont morphologiquement corrects, mais n'ont pas été employés de façon réelle). D'autre part, quand un surcomposé est très long ou peu courant, on peut le diviser par un trait d'union : Mehrjahres-Programmvereinbarungen, « conventions-programmes pluriannuelles ».

La composition à multiples éléments ne se limite pas au couple objet possédé-possesseur (du type Kapitänsmütze « casquette de capitaine ») mais aussi à toutes sortes de relations :

En français, la possession marquée par « de » a plusieurs sens qui se rendent en allemand de trois manières distinctes :

Il faut savoir avant tout qu'en allemand le premier mot dans un composé est, comme l'adjectif qui précède le sujet, moins mis en avant que s'il est placé après le sujet.

Prenons le titre du 3e tome de la bande dessinée Broussaille, La Nuit du chat. Dans le titre (et dans l'histoire), l'élément (et le sujet) important est le chat, connu et recherché. C'est la nuit du chat, qui « appartient » au chat. On va donc préférer la traduction Die Nacht der Katze (La nuit du chat) à Die Katzennacht (La nuit à chats). Dans cette dernière formulation, c'est l'élément nuit (Nacht) qui est visé.

Autre exemple plus rapproché de la syntaxe française : Dans « Nuits dans les jardins d'Espagne », la traduction correcte est Nächte in den Gärten von Spanien et non Nächte in den spanischen Gärten. La traduction de Nächte in den spanischen Gärten est « Nuits dans les jardins espagnols ».


Lexique



Noms de la langue allemande


La langue allemande (ainsi que le peuple) a la particularité d'avoir des appellations très différentes d'une langue à l'autre (par exemple German, Deutsch, alemán, német, etc.). En effet, six racines différentes entrent en jeu :

En hébreu classique, les pays allemands sont connus sous l’appellation de ashkenaz (אשכנז), par généalogie populaire d'après Gen. 10:3. Pour l’hébreu moderne, voir plus haut.


Emprunts


Un nombre important (environ 400) de mots franciques existent en français moderne en ayant traversé le roman et l'ancien français (par ex. heaume, guerre, griffe, agripper, éperon, cible, fauteuil) ; seuls les mots d'origine plus récente sont encore discernables en tant qu'emprunts lexicaux (frichti, ersatz).


Exemples de mots allemands


MotTraductionPrononciation standard***
terreErde[ˈʔe:ɐ.də]
cielHimmel[ˈhɪml̩]
eauWasser[ˈvasɐ]
feuFeuer[ˈfɔɪ.ɐ]
hommeMann[man]
femmeFrau[fʁaʊ]
enfantKind[kɪnt]
mangeressen[ˈʔɛsn̩]
boiretrinken[ˈtʁɪŋ.kn̩]
grandgroß[gʁoːs]
petitklein[klaɪn]
nuitNacht[naχt]
jourTag[taːk]
lumièreLicht[lɪçt]
véloFahrrad['fa:ɐ̯ra:t]

Exemples de phrases :


Vivacité de la langue


Dans la hiérarchie des langues mondiales (Graddol 1997), l'allemand se classe parmi les langues régionales (importance plus forte qu'une langue nationale, mais moindre qu'une langue internationale comme l'anglais).
Dans la hiérarchie des langues mondiales (Graddol 1997), l'allemand se classe parmi les langues "régionales" (importance plus forte qu'une langue nationale, mais moindre qu'une langue internationale comme l'anglais).

L'allemand a toujours la possibilité sémantique de former de nouveaux mots par les procédés de composition et de dérivation.

Tout comme le français a créé le verbe se pacser à partir d'un sigle administratif de l'état civil (PACS), l'allemand peut adapter dans le langage courant des termes nouveaux adaptés à l'actualité. Ainsi, le mot apprenti s'est dit pendant des siècles Lehrling, du verbe lehren « enseigner » signifiant donc « celui à qui l'on enseigne quelque chose », suivi du diminutif -ling. Son maître était le Meister.

La réforme administrative au début des années 1970 a remplacé le terme Meister par deux termes précisant que l'un enseigne effectivement (der Ausbildende, gérondif de ausbilden « former ») et que l'autre a le droit et la responsabilité de la formation (der Ausbilder « le formateur »). L'apprenti devint logiquement der Auszubildende (c'est-à-dire celui qui doit être formé), en abrégé l'acronyme AZUBI. La forme féminine se réalise avec la terminaison habituelle -in, Azubin.


Spécificités de la Suisse alémanique


Article détaillé : Allemand suisse.
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Spécificités de l'Autriche


Article détaillé : Allemand autrichien.

Prononciation : certaines lettres se prononcent différemment en Autriche, mais de façon analogue à la Bavière. Le « R » a tendance à être roulé comme en Bavière, les Autrichiens étant de la même tribu germanique que les Bavarois (sauf les habitants du Vorarlberg, qui sont des Alamans). Les deux premiers mois de l'année diffèrent (Januar/Jänner, Februar/Fäber), mais il n'y a pas de lexique spécifique à l'Autriche, contrairement au cas de la Suisse.

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Spécificités de la République démocratique allemande (RDA)


D'une manière générale, dans la République démocratique allemande la langue s'était enrichie de termes officiels, spécifiques au régime politique tout comme sous le régime national-socialiste. Dans le langage courant, de nombreux termes tournaient ces derniers en dérision. Par exemple, l'abréviation VEB (pour Volkseigener Betrieb, usine propriété du peuple) devenait Vaters ehemaliger Betrieb (l'ancienne usine de Papa)...

De très nombreuses abréviations tirées de l'idéologie communiste avaient cours, les étudiants devant tous suivre des cours de ML (marxisme-léninisme), parfois en compagnie de camarades venus de VRP (Volksrepublik Polen), voire de VRM (Volksrepublik Mongolei). On retrouve des néologismes ou de nouvelles expressions dans un nombre important de domaines, notamment :


Notes et références



Notes


  1. Autrefois nommée Lorraine allemande.
  2. L'ouvrage est intitulé : Grammatica Germanicae linguae ex bibliis Lutheri Germaniciis et aliis ejus libris collecta.
  3. Voir Schwa.
  4. C’est le même radical qui donne Dutch en anglais (pour néerlandais), teuton en français. Le bas latin thiosticus vient du vieux haut-allemand diutisc.
  5. Une autre étymologie rapproche cette racine du nom du fleuve Niémen, au-delà duquel les tribus germaniques vivaient avant l’Ostsiedlung. Par ailleurs, il existait aussi une tribu germanique appelée les Némètes, dont le nom serait d'origine celtique.

Références


  1. (de) Ulrich Ammon, Die Stellung der deutschen Sprache in der Welt, Berlin, De Gruyter, (ISBN 978-3-11-019298-8, présentation en ligne).
  2. SIL Ethnologue[réf. non conforme] (2013). 78 millions d'allemand standard ; 105 millions les dialects du haut et moyen allemand inclus ; 120 millions le bas saxon et le yiddish inclus.
  3. « L’Allemand : La langue allemande et les pays germanophones », sur studentsmobility.com, (consulté le ).
  4. (de) Bastian Sick, Der Dativ ist dem Genitiv sein Tod, Spiegel Online, 2004. (Deutsch als Amtsprache der USA p. 131).
  5. Voir aussi Fausto Cercignani, The Consonants of German: Synchrony and Diachrony, Milano, Cisalpino, 1979.
  6. Le Robert. Dictionnaire historique de la langue française, sous la dir. d'Alain Rey, Encadré « La langue allemande » par M.-J. Brochard, tome I, 2000, p. 87-88-89.
  7. « Le mot « allemand », d'abord aleman (1080), puis allemant (XXe s.) est emprunté au latin Alamanus, Alemanus (aussi Alla-, Alle-) désignant au pluriel une confédération de peuples germaniques occidentaux, le pays étant nommé Alamannia, d'où Allemagne. Le mot latin est d'origine germanique, l'ancien haut allemand Alaman venant probablement de ala- « tous, tout » (cf. anglais all)) et man « homme » (→ mannequin) ». Comme « adjectif et comme nom, il s'applique aux habitants de l'Allemagne » (Le Robert. Dictionnaire historique de la langue française, entrée: « allemand, ande », p. 86).
  8. Jean-Joseph Expilly, La topographie de l'univers, t. 1, Paris, Bauche, 1757.
  9. Ludwig Erich Schmitt (Hrsg.): Germanische Dialektologie. Franz Steiner, Wiesbaden 1968,p. 143
  10. (de) « Fotografie », sur Duden (consulté le ).
  11. Corentin, « Le mot le plus long – version internationale » — dont les mots allemands les plus longs —, Lexiophiles, .

Voir aussi


Sur les autres projets Wikimedia :

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Langue allemande.
Wikipédia en allemand.

Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Deutsche Sprache

Die deutsche Sprache bzw. Deutsch ([.mw-parser-output .IPA a{text-decoration:none}dɔɪ̯tʃ];[26] abgekürzt dt. oder dtsch.) ist eine westgermanische Sprache, die weltweit etwa 90 bis 105 Millionen Menschen als Muttersprache und weiteren rund 80 Millionen als Zweit- oder Fremdsprache dient.

[en] German language

German is a West Germanic language of the Indo-European language family, mainly spoken in Central Europe. It is the most widely spoken and official or co-official language in Germany, Austria, Switzerland, Liechtenstein, and the Italian province of South Tyrol. It is also a co-official language of Luxembourg and Belgium, as well as a national language in Namibia. German is most similar to other languages within the West Germanic language branch, including Afrikaans, Dutch, English, the Frisian languages, Low German, Luxembourgish, Scots, and Yiddish. It also contains close similarities in vocabulary to some languages in the North Germanic group, such as Danish, Norwegian, and Swedish. German is the second most widely spoken Germanic language after English, which is also a West Germanic language.

[es] Idioma alemán

El idioma alemán (Deutsch, pronunciado /dɔʏtʃ/ ( escuchar)) es una lengua germánica occidental hablada por unas 135 millones de personas, principalmente en Centroeuropa. Es el idioma oficial de Alemania, Austria, Suiza (entre cuatro), Tirol del Sur (Italia) (entre tres), la Comunidad Germanófona de Bélgica, Liechtenstein, Luxemburgo (entre tres) y partes del Voivodato de Opole (Polonia) (cooficial). Es el segundo idioma germánico más hablado, después del inglés, y, dentro de la Unión Europea tiene más hablantes nativos que cualquier otro: cerca de 135 millones.[3] En cuanto a los idiomas más enseñados/aprendidos como lengua extranjera, se encuentra en el puesto tercero o cuarto, según cómo se interpreten los datos.[4]
- [fr] Allemand

[it] Lingua tedesca

Il tedesco (.mw-parser-output .audiolink a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat!important;padding-left:16px!important;padding-right:0!important}Deutsch[?·info]; [dɔɪ̯ʧ]) è una lingua indoeuropea appartenente al ramo occidentale delle lingue germaniche. È la lingua con il maggior numero di locutori madrelingua del continente europeo[3] e dell'Unione europea,[4] riconosciuta come lingua ufficiale in Germania, Austria, Svizzera, Liechtenstein, Belgio, Lussemburgo, Namibia (ufficiale come lingua regionale), nella regione Trentino-Alto Adige in Italia e nel voivodato di Opole in Polonia. Viene tutelata come lingua minoritaria e regionale in diversi Paesi europei come Danimarca e Francia; all'interno del gruppo germanico è la lingua più diffusa al mondo dopo l'inglese.

[ru] Немецкий язык

Неме́цкий язы́к (нем. Deutsch (инф.), произносится: [ˈdɔʏ̯tʃ]; deutsche Sprache, произносится: [ˈdɔʏ̯tʃə ˈʃpʁaːχə]) — национальный язык немцев, австрийцев, лихтенштейнцев, германошвейцарцев и американских немцев; официальный язык Германии, Австрии, Лихтенштейна, один из официальных языков Швейцарии, Люксембурга и Бельгии[15]. Является одним из самых распространённых языков в мире после китайского, арабского, хинди, английского, испанского, бенгальского, португальского, французского, русского и японского. Немецкий язык занимает седьмое место (после английского, русского, испанского, турецкого, персидского, французского) по использованию в Интернете[16]. Является самым распространённым языком в Западной Европе (более 90 миллионов носителей). Также немецкий — один из официальных и рабочих языков Европейского союза и ряда других международных организаций.



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